Le défilé Gucci n’était pas seulement une nouvelle saison, mais un nouveau début. C’était un moment de répit pour une marque qui avait cessé de fonctionner. Avec une présentation de 15 minutes de silhouettes nettes et d’accessoires élégants, sept années de l’époque exubérante d’Alessandro Michele ont été effacées.
Gucci : La maison se retire de la Coalition Internationale anti-contrefaçon
Nous aussi nous voulions des explications du retrait de Gucci dans la Coalition Internationale « anti-contrefaçon ». Ce retrait étant dû à l’entrée dans le groupe, de l’e-commerce Alibaba, leur passé tumultueux nous permet d’y voir plus clair.
Gucci annonce une nouvelle qui a pu en surprendre plus d’un, mais après avoir compris pourquoi, la nouvelle paraît plus compréhensive. En effet, la Maison s’est retiré de la Coalition Internationale anti-contrefaçon. Pourquoi une telle chose? Depuis l’entrée de son ennemi, Gucci a préféré cesser tout lien, et probablement toute association avec cet organisme. Un adversaire nuisible et dangereux qui déplaît grandement à la maison est entré en jeux, ce qui n’a pas permis de répondre à quelques interrogations. C’est Alibaba, l’e-commerce revendeur chinois, qui s’est allié à la cause de l’anti-contrefaçon. C’est suite à cette annonce que la Maison a annoncé qu’elle quittait les rangs de la Coalition internationale anti-contrefaçon.
La marque italienne spécialisée dans la maroquinerie de luxe et ce site numéro 1 ont en effet un passé pas des plus flatteurs. Le scandale avait éclaté suite à ce que le site eut revendu des articles de mauvaise qualité ou falsifié. C’est alors que Gucci les a mené en justice en 2015 en l’accusant « d’avoir axé son marché autour de produits contrefaits, en l’occurrence ici, ceux de Gucci ». Suite à cela l’Administration nationale de l’industrie et du commerce de Chine leur a relayé l’information. Et Alibaba avait nié les accusations. Le rapport de l’administration chinoise à propos de la contrefaçon avait dit, d’après Le Monde: « Des activités commerçantes illégales ont lieu sur les plateformes de vente d’Alibaba, et la société évite depuis longtemps d’y prêter attention et de prendre les mesures nécessaires pour y mettre fin », dit le rapport de l’administration chinoise, qui prévient qu’Alibaba est confronté à « sa plus grosse crise de crédibilité depuis sa fondation. »
De quoi ce demander ce qui s’est réellement passé. Les chiffres de revente sur le site d’e-commerce sont impressionnants et créent un manque à gagner énorme pour la marque Gucci qui voit ses articles dégringoler et perdre de leur valeur, par exemple un sac Gucci valant à l’origine 795$ revendu pour la maudite somme de 2$. De quoi comprendre les démarches de la marque et l’incompréhension de l’entrée de « son ennemi » pour la lutte contre la contrefaçon.