Gucci Croisière 2025 : « Nous aurons toujours Londres »

Pour son défilé Croisière 2025, qui s’est tenu au musée d’art moderne de Londres, la Maison explore son lien profond avec cette ville emblématique.

En 1897, Guccio Gucci, le futur fondateur de la Maison, s’est établi à Londres en tant que portier à l’hôtel Savoy. Inspiré par le dynamisme de la capitale britannique, il est retourné à Florence avec la vision d’ouvrir une boutique spécialisée dans les articles de voyage. Son ambition était de narrer, à travers ses bagages, un mode de vie novateur. Plus d’un siècle plus tard, Londres demeure un carrefour culturel étroitement lié à l’histoire de la Maison, où la quête perpétuelle d’exploration de soi se poursuit, jalonnée de références aux éléments puisés dans les archives qui inscrivent le récit dans son riche héritage.

« Nous avons choisi Londres pour la collection croisière, sachant que c’était le bon choix. Je dois beaucoup à cette ville, elle m’a accueilli et écouté. Il en va de même pour Gucci, dont le fondateur s’est inspiré de son expérience là-bas. Cette décision est motivée par le désir d’être immergé dans son essence distinctive, sa force motrice créative avec sa capacité illimitée à rassembler des contrastes, à les faire converser et à trouver des moyens de coexister. Aujourd’hui, nous sommes là pour célébrer cet esprit. »

Sabato De Sarno

Une collection qui explore le précieux héritage de la maison pour s’en réapproprier la quintessence, où les références foisonnent pour offrir un récit grandiose. Un soupçon de seventies aux allures hippies cool : les chemises sont amples et évasées, les jeans sont du style boyfriend et le daim marron évoque irrésistiblement une envie d’évasion en van sur la côte ouest pour l’été. Clin d’œil aux années folles avec de magnifiques pièces en perles brodées qui appellent à se déchaîner sur la piste de danse, puis émerge l’apogée du minimalisme des années 90 avec des robes longues asymétriques en noir et blanc. Ensuite, une succession de vestes et de manteaux tout droit sortis des années 60, avec des coupes sublimes et des imprimés à carreaux ou en cuir monochrome.

La collection conclut sur des robes de soirée délicates aux nuances légères du printemps, plissées et ornées d’imprimés. Et pour ne pas faire de jaloux, deux d’entre elles sont accessoirisées de bombers oversized en cuir, clin d’œil a l’émergence du streetwear des années 2000.

Voyage dans le temps et/ou récit non exhaustif d’un héritage culturel puissant, Sabata de Sarno rembobine l’histoire de l’iconique maison Gucci pour mieux s’approprier ses codes et son langage. Une collection croisière qui ravive les souvenirs et ne demande qu’à en créer beaucoup d’autres.

Photos : Gucci Croisière 2025 ; Source : Vogue.com