Maria Galland Paris est une maison de renom, et ce de par son engagement envers la beauté et l’innovation. Fondée dans les années 60 par une femme à l’histoire forte, la maison a su s’imposer tel un leader de la sphère Beauté grâce à une vision unique, personnalisée et surtout proche de l’humain. Nous avons testé l’iconique Soin Signature au sein de leur superbe siège parisien, également classé. Notre retour ? Un soin plus-que-complet et minimaliste, la définition pure d’un soin de luxe ultra-personnalisé tel que nul part ailleurs. Découverte.
Notes de Bas de Paje : Trois Parfums, Un Couple, Une Histoire – Rencontre
Rencontre avec Alice & Pierre Junior, fondateurs amoureux de Notes de Bas de Paje. C’est l’histoire d’un couple et d’une passion commune qui devient une marque de parfums de niche unique. Inspirés par leur complémentarité et une envie de raconter des histoires à travers des senteurs d’exception, Notes de Bas de Paje capture et raconte. Leur démarche rigoureuse et leur quête d’excellence se reflètent dans des créations olfactives originales, présentées dans des packagings conçus comme de véritables livres, invitant chacun à découvrir et à s’approprier un univers. Découverte.
Votre histoire ?
Notes de Bas de Paje est née de notre envie de travailler ensemble et pour nous-mêmes. Dans la vie, nous sommes un couple. C’est notre force, que nous avons voulu exploiter en devenant une équipe. Nous nous sommes rencontrés en mai 2020, en plein déconfinement, juste avant de passer le barreau, tous les deux juristes, par un hasard total. Alors que nous ne nous connaissions que depuis 2 mois, nous nous sommes enfermés pendant 3 mois pour réviser. Cette expérience intense nous a fait réaliser deux choses : la première, nous sommes complémentaires et faits pour travailler ensemble ; la deuxième, le droit n’était pas réellement notre passion, et encore moins ce que nous voulions faire de notre vie. C’est ainsi que fin 2021, pendant l’école d’avocats, nous avons décidé de créer Notes de Bas de Paje.
Nous avons choisi la parfumerie de niche par passion, et parce que le parfum est un univers très intellectuel. Même en ayant quitté le droit, nos 7 ans d’études nous ont façonnés à la réflexion et à tout analyser. Nous avons besoin d’être en perpétuel questionnement, car c’est ce que nous avons appris à faire. Le nom de la marque n’y est d’ailleurs pas étranger.
En effet, Notes de Bas de Paje évoque ces annotations en bas des pages des livres, qui nous ont suivis partout, tout le temps, pendant 7 ans. Elles permettent d’en savoir plus, donnent les références nécessaires à une parfaite compréhension. À la fois, « notes » est une notion transfuge qui évoque également les notes olfactives dans un parfum. NB : PAJE s’écrit avec un J et non un G… C’est le mix phonétique de « page », de nos initiales P, J, A, et du E de « et » dans Pierre Junior Et Alice.
« Nous voyons le parfum comme un moyen d’expression universel, un langage. C’est un vecteur d’histoires et de souvenirs. C’est la raison pour laquelle nos packagings sont conçus comme de véritables livres. Notes de Bas de Paje est le titre du récit que nous racontons en senteurs, dont les parfums sont les notes de bas de page : ils encapsulent un souvenir, un détail du récit. »
Pouvez-vous nous raconter votre processus de création ?
On réfléchit ensemble à un moment, un souvenir que l’on souhaite raconter. On se le justifie et on en discute beaucoup afin d’avoir une idée complète de la chose. C’est une partie intéressante car pour OLATUA et TOWEDE, ce sont des souvenirs et des histoires qui nous sont propres à chacun. Donc, nous nous sommes « racontés » et nous nous sommes dévoilés à mesure que nous avancions dans la création des parfums. De tout cela émerge un nom. On discute ensemble de la senteur que l’on veut créer et de ce que l’on veut absolument faire ressentir. S’ensuit une phase de recherche, en lisant des revues et des livres spécialisés, en sentant des matières premières et en sentant d’autres parfums (pour ne pas faire quelque chose qui ait déjà été fait).
Ensuite, nous rédigeons un brief olfactif à destination de nos parfumeurs avec tout ce qui précède. Ce qui est intéressant, c’est que chacune des parfumeuses avec lesquelles nous travaillons a une interprétation différente du brief, donc elles peuvent présenter des pistes très variées. Elles nous présentent leurs premiers tests et nous décidons si l’une de ces propositions s’approche ou non de ce que nous souhaitons. Si c’est le cas, nous continuons avec cette piste et nous affinons jusqu’à obtenir LA bonne formule. Si ce n’est pas le cas, nous recommençons en étoffant davantage notre brief.
Quelles sont les sensations que vous cherchez à partager ?
Nos extraits de parfums sont des extraits de (nos) vies. Notre but est donc de raconter, à travers nos expériences personnelles, quelque chose d’universel, que chacun peut s’approprier parce que cela fait écho à sa propre histoire. Comme un livre auquel chaque lecteur s’identifie à sa manière, selon son vécu et ses références. La rencontre, le nouveau départ (Prolégomènes), les souvenirs d’été et de jeunesse, les vacances à la plage (Olatua), la Mère, le déracinement (Towédé)… Ce sont des thèmes qui peuvent parler à tout le monde, pour des raisons différentes. Avec Notes de Bas de Paje, nous cherchons à convoquer les souvenirs de chacun.
« Et notre joie, c’est quand une personne qui ne connaît pas la marque sent un de nos parfums et le décrit comme si elle avait lu sa description… Là, c’est gagné. »
Comment choisissez-vous vos fournisseurs de matières premières ?
La parfumerie est un petit milieu, très opaque. Trouver les fournisseurs a été difficile, surtout pour des outsiders comme nous (nous ne connaissions personne, ce qui n’aide pas). Notre contrainte numéro 1 était le made in France, au pire made in Europe, et une conception aussi clean que possible. Nous sommes fiers d’avoir réussi ce pari.
Pour trouver les meilleurs fournisseurs, nous avons fait les salons, cherché sur internet, démarché… Nous sommes allés à des événements de la parfumerie pour rencontrer des gens. Puis, lorsque nous avons construit quelques liens, le bouche-à-oreille a été très rapide. C’est beaucoup de recommandations. Pour le parfum lui-même, bien sûr, c’était Grasse ou rien. Et avec nos parfumeurs (le studio FLAIR), le coup de foudre a été immédiat.
Quelles sont les variétés de senteurs que vous utilisez dans vos créations ? Comment chacune contribue-t-elle/il au profil de vos histoires ?
On part d’un brief conceptuel pour élaborer le brief olfactif. Chaque parfum est donc le fruit d’une très longue réflexion sur ce que l’on veut raconter à travers lui. Nous n’avons aucune restriction sur les senteurs que nous utilisons pour nos créations. Nous nous inspirons de nos vécus et souvenirs. Parfois, ces souvenirs sont directement liés à une odeur que l’on essaie de retranscrire, parfois c’est plus visuel ou de l’ordre du ressenti, et dans ce cas, il faut « traduire » ce ressenti ou cette image. Tout est possible, aucune restriction.
Les acteurs qui vous inspirent le plus aujourd’hui ?
La personne qui nous vient en tout premier à l’esprit est bien sûr celle qui a directement inspiré l’un de nos parfums : Towédé. C’était le prénom de la maman de Pierre-Jr. Elle était béninoise/camerounaise et une femme hors du commun. TOWÉDÉ est un hommage à Towédé, et créer ce parfum a été une manière pour Pierre-Jr de la « présenter » à Alice, qui n’a pas eu la chance de la connaître. À côté de ça, nous avons tous les deux beaucoup d’admiration pour les personnes qui se risquent à leur passion. Ça sonne peut-être cliché, mais nos inspirations du quotidien ce sont ces personnes-là. Celles qui, sans le savoir, nous ont fait réaliser que nous aussi, on peut le faire.
Si vous deviez citer : un livre ? Un film ?
Alice
Un livre : La ronde du carré, de Dimìtris Dimitrìadis.
Un film : Les Olympiades, de Jacques Audiard.
Pierre-Jr
Un livre : Les ballades de l’impossible, de Haruki Murakami.
Un film : Only Lovers Left Alive, de Jim Jarmusch.
Où pouvons-nous vous trouver aujourd’hui ? L’importance de l’expérience lorsque l’on découvre Notes de Bas de Paje ?
À Paris, chez Dover Street Parfums Market, nous y avons d’ailleurs une installation particulière pour les deux prochains mois. Nous sommes également présents à la boutique du Bristol, au Printemps Haussmann, chez Centre commercial et chez Halo.Nous sommes également distibués à Biarritz au Régina, à Nantes chez Fragrances Passion mais aussi en Allemagne à Munich et Nuremberg. Et d’autres à venir.
L’importance de l’expérience quand on découvre Notes de Bas de Paje, c’est le livre. L’expérience Notes de Bas de Paje débute avant même de se vaporiser le parfum. Il y a d’abord ce livre que l’on prend le temps de lire, les annotations que l’on découvre et cet objet qui a vocation à s’intégrer ensuite dans notre intérieur.