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Paris Fashion Week : 8 labels qui ont fait sensation cette saison

Date : 13 mars 2024

La Paris Fashion Week, vénérable rendez-vous annuel de l’élite de la mode mondiale, a une fois de plus dévoilé son cortège de créativité et d’innovation.

Du néo-punk baroque à la maîtrise du latex, en passant par des explorations artistiques audacieuses et des réinterprétations contemporaines du tailoring, ces créateurs ont redéfini les codes de l’élégance. Plongeons ensemble dans l’univers foisonnant de la Paris Fashion Week et découvrons les huit labels qui ont incontestablement fait sensation cette saison.

Niccolò Pasqualletti

Ce jeune designer, âgé de 29 ans et diplômé de Central Saint Martins, a forgé son caractère chez The Row et Loewe avant de lancer sa marque éponyme en 2021. Lauréat du Prix Franca Sozzani à Who’s Next en 2021, il a également été demi-finaliste du prix LVMH en 2022 et a reçu le Camera Moda Fashion Trust en 2023. Avec un tel palmarès à son actif, on ne pouvait s’attendre à rien de moins pour sa nouvelle collection automne/hiver 2024, et en effet, on n’a pas été déçu.

Les formes, les textures, les coupes : on se laisse séduire par le récit d’une vie, un voyage dans le temps, quelque part entre sophistication et naïveté. Le tweed, la fourrure, le velours, au contact de ces merveilleuses feuilles de métaux rigides et de perles en bois, créent l’illusion d’une époque en adéquation avec son temps. C’est doux et poignant en même temps, le résultat d’un équilibre minutieux entre ce que l’on jette et ce que l’on garde.

Weinsanto

Avec un univers bien propre à lui, le jeune danseur de Stuttgart continue de faire rayonner son art et son savoir-faire avec une main de maître. Cette saison, sa collection femme dévoile une ode au « Lady Like », tendance maîtresse de la saison, mais sous les coutures et coupes du jeune créateur, on est bien loin des autres maisons de couture. Dans des nuances de noir, de l’organza au denim en passant par une combinaison all-over imprimée et des fabuleux corsets et crinolines oversized, la femme Weisanto s’amuse, s’assume et assure.

Germanier

Loin d’être surpris, il ne cesse de nous étonner. Célèbre pour ses paillettes et sa grande dose d’émerveillement, Germanier a présenté une nouvelle collection haute en couleurs.

Aux allures de grandes dames sorties tout droit d’un film Disney ou du cabaret, on ne peut que s’émerveiller devant ses somptueuses robes qui brillent de mille feux, perles, ornements, plumes ou encore guirlandes de Noël. Nous sommes loin des standards de couture habituels. Une effervescence de couleurs, de matières et de coupes qui nous donnent envie d’enfiler une de ses robes et de s’envoler pour le Carnaval de Rio.

Theunissen

Si une tenue n’est pas pertinente par ses couleurs, elle se doit de l’être par sa coupe. Si elle n’est pas pertinente par sa coupe, elle se doit de l’être par sa texture. Si elle n’est pas pertinente par sa texture, elle se doit de l’être par ses couleurs. Cet audio TikTok m’a accompagnée tout le long du défilé, et jusqu’à preuve du contraire, il est plutôt véridique.

C’est exactement ce qui se passe chez Theunissen. Le show ouvre avec une magnifique veste rouge flamboyante à la coupe soigneusement orchestrée. Ensuite, s’ensuit un top rouge qui flotte dans les airs, des épaules carrées, une cuisse dénudée, des gants rouges accessoirisés à des collants de la même couleur, un chapeau très grand et un corset sans pantalon. Rythmée par une palette de couleurs minimaliste, le choix des textures et des coupes célèbre la femme sous toutes ses formes, couleurs et textures. Un vestiaire hybride, fonctionelle et pratique qu’on ne manquera pas de surveiller de près.

Boyarovskaya

Son nom est imprononçable, mais les vêtements, eux, parlent d’eux-mêmes. Fondé en 2017 par Maria Boyarovskaya, le jeune label arbore une esthétique froide, minimaliste et épurée. Un vestiaire simple et efficace, pour lequel chaque détail est minutieusement réfléchi afin de parfaire la garde-robe de la femme moderne qui se veut élégante et confortable.

On retrouve le design minimaliste des années 90, axé sur les vêtements et leur utilisation. Les drapés sont soignés, les trenchs parfaitement coupés, les tops en jersey asymétriques et les robes fluides et sensuelles. Un jeu de coupes et d’illusions qui traduit avec succès la vision créative du label.

Ottolinger

Dans le royaume d’Ottolinger, le temps se transforme et se courbe, une femme émerge, là où l’art transcende. De l’agitation du matin à l’étreinte du soir, les codes sont questionnés, l’élégance est déconstruite pour laisser place à une pudeur sensuelle. Il fut un temps synonyme de chaos, Cosima et Christa s’éloignent peu à peu de cette image pour proposer un vestiaire plus mature, plus réfléchi.

En tailleur et en cocktail, le chaos trouve sa place. Symphonie de styles et de références, la femme Ottolinger est féroce et audacieuse. Une approche du tailoring qui se lie à des inspirations streetwear et BCBG, dans un nuancier de couleurs qui s’approprie le jour comme la nuit.

Enfants Riches Déprimés

Le néo-punk baroque, c’est l’enfant riche déprimé de l’hiver prochain. Sous la direction artistique d’Henri Alexander-Levy, le label continue son exploration artistique en insufflant des inspirations romantiques et baroques à cet esprit rebelle et punk que l’on connaît.

Défilant dans un parking abandonné au cœur du 8ème arrondissement, c’est à bord de Mercedes-Benz et de Rolls-Royce d’époque que les mannequins ont présenté la nouvelle collection. Manteaux de fourrure, longues vestes en cuir et pantalons taille haute, dans une palette de couleurs mêlant noir, bordeaux et gris foncé, le parfait sentiment d’un glamour décadent et d’excès rebelle d’une époque oubliée.

Avellano

Chez Arthur Avellano, la texture est maître, prodige du latex, il en fait sa muse. Dérangeant ou insolent, on est loin des connotations sexuelles souvent associées à cela.

Diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Toulouse et de l’Atelier Chardon Savard, il a fait ses armes dans le milieu artistique avant de lancer son label éponyme. Jouant à la frontière de l’art et de la mode, il a su se réapproprier les codes du latex pour proposer un vestiaire mixte moderne et audacieux. Trench, bomber, veste tailleur ou encore robe drapée, chaque pièce explore une vision moderne dans un nuancier de noir, blanc et vert qui joue sur la transparence et la fluidité. Une expérimentation qui a attiré plus d’une célébrité, clôturant son défilé au bras de Noah Cyrus.

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