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Daniel Arsham : L’archéologie fictionnelle de l’artiste pour la première fois en prints

Date : 18 juin 2020
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Ce jeudi, le jeune artiste américain – grand admirateur d’architecture ancienne mais surtout de sculpture antique – a dévoilé un ensemble inédit de trois sérigraphies représentant ses travaux préparatoires à des œuvres sculpturales inspirées de l’antiquité.

Récemment, Daniel Arsham confiait via son compte Instagram s’être davantage tourné vers l’art sur papier comme le dessin pendant sa quarantaine. Mais plus largement, ce retour aux sources de l’artiste qui évoque dessiner « afin de comprendre cet art et non de représenter forcément quelque chose » remonte à plus longtemps que ça. En effet, au cours de cette dernière année, Arsham s’est passionné pour l’étude esthétique des antiques et de sa statuaire, en se fondant sur un concept d’archéologie fictionnelle. Autrement dit, l’artiste s’inspire du passé, revisite celui-ci et met en scène des œuvres qu’il décrit comme des reliques futures du présent.

Concrètement, Daniel Arsham, après avoir pu pénétrer au sein des collections d’antiques des ateliers d’art de la RMN – Grand Palais et s’être imprégné des frises et autres bustes, a produit des œuvres que l’on pourrait qualifier de « copies » des chefs-d’œuvre antiques. A l’image de Damian Hirst qui présentait ce genre de travail il y a peu à Venise, Arsham réinvente à sa façon l’histoire de l’art. Les moulages érodés de l’artiste sont réalisés avec des matières minérales comme le sable, la sélénite ou de la roche volcanique. Son objectif ? Faire oublier l’espace-temps et donner l’impression que les sculptures sont ainsi restées figées dans le temps et découvertes après des siècles.

Mais être sculpteur ne s’invente pas. Pour en arriver à ce résultat, Daniel Arsham a donc du dessiner de nombreuses esquisses et des dessins préparatoires. Jamais montrés auparavant, ils ont été dévoilés aujourd’hui par l’artiste sur le réseau social Instagram. Son œuvre, baptisée « Eroded Classical Prints » est un ensemble de trois sérigraphies reproduisant ses dessins, croqués afin de préparer ses futures sculptures érodées. Produits à seulement 99 exemplaires, chaque tirage est signé et numéroté à la main et se présente sur un beau papier d’archivage 100% coton des éditions Brand X (New York). Les œuvres sont également authentifiées par un sceau holographique transparent qui figure sur une carte COA, afin d’éviter toute contrefaçon.

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