En clôture de la fashiin week, la griffe française de prêt-à-porter Celine a annoncé l’arrivée de Michael Rider en tant que nouveau directeur artistique. Il succède à Hedi Slimane.
Marni Automne/Hiver 2024 : La modernité décomplexée
Marni a présenté sa nouvelle collection automne hiver 2024 lors d’un défilé haut en nouveautés, découvrez tous les looks.
Maison italienne pleine de joie et de désir, Marni est à la pointe de la modernité, de l’avant-garde, d’un futurisme concret et d’une créativité sans failles.
Présentée dans un décor digne de grottes glaciaires, la collection est remplie d’effets post-apocalyptiques, les invités étaient prévenus, nous ne sommes pas là pour rigoler. Aux commandes du stylisme, Carlos Nazario, l’un des rois des temps modernes de la mode, Michael Kors, Ami ou encore Fear of God, rien ne lui échappe.
La collection démarre par une série de looks noirs, les formes sont géométriques, l’allure est puissante, l’effet est psychédélique, enivrant et rêveur. La maîtrise est aussi technique que créative, moderne est futuriste, les proportions sont étonnantes, nouvelles, pleines d’idées et de potentiel. La silhouette est en A avec de longues robes et jupes évasées, en cuir marron ou noir, imprimé léopard, panthère des neiges ou fourrure de yéti.
Le casting est très plein de diversité, de corps, d’origine, quelque chose d’assez surprenant — malheureusement — dans la mode malgré tant de contestations populaires. On perçoit une inspiration venue de Rick Owens, de Comme des Garçons avec des formes étonnantes, des matières intrigantes, des proportions alléchantes.
Un vêtement peu commercial, mais après tout, la mode, à son origine, n’est que créativité et expérience, vouée à faire réfléchir et à s’exprimer sans justification aucune. Devenue le pantin des magnats du luxe, nous oublions souvent que la mode est avant toute chose une forme d’art et d’expressions qui a mis en avant de tout temps les opprimés et les oubliés. Ce défilé, c’est tout ça, rendre grâce au vêtement, mais aussi à ceux qui osent, qui étonnent, et qui n’ont pas peur du jugement, car s’habiller est un jeu qui doit servir à soi-même, à se sentir bien, à se dévoiler sous n’importe quelle couture.