Un profond retour à l’enfance. Voilà ce qu’inspire à première vue le show « Jawbreaker » signé Léo Luccioni représenté par la Galerie Romero Paprocki. Inévitablement lié aux souvenirs, Léo a pour ambition de stimuler nos sens, à nous procurer ce « shot » de dopamine, l’hormone du bonheur, notamment par le sucre que comportent ces bonbons. Hautement addictifs, ces créations représentent aussi, malgré leur apparence inoffensive, un danger sournois. Rencontre avec l’artiste multidisciplinaire Bruxellois Léo Luccioni qui, au travers d’une esthétique colorée, pop et forte, met en lumière l’ambiguïté de notre rapport au consumérisme à l’ère du néolibéralisme.
Artcurial : Un chef-d’oeuvre tahitien de Paul Gauguin adjugé aux enchères 9,5 millions d’euros
Artcurial révèle le lot phare de ses grandes ventes d’Art Impressionniste & Moderne : un chefd’œuvre tahitien de Paul Gauguin : Te Bourao II. Proposé aux enchères pour la première fois sur le marché par la maison le 3 décembre, il était estimé entre 5 -7 M€.
Un événement rare se produit. « Te Bourao II », est adjugé 9,5 millions d’euros, près de deux fois de son estimation, même si ce n’est pas un record pour le peintre. Cette vente chez Artcurial était un événement tant il est rare de trouver un Gauguin de cette période dans un très bon état. Les autres tableaux du cycle sont exposés dans des musées du monde entier : l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Barber Institute à Birmingham ou encore le Musée d’Orsay à Paris. Évocation probable d’« un paradis perdu avec une nature vierge et une présence très limitée de l’Homme » (un cavalier qui s’en va), « Te Bourao (II) » est le dernier tableau de ce cycle à être encore entre des mains privées. Il a notamment été exposé au MET à New York de 2007 à 2017.
En 1891, le peintre s’installait à Tahiti, espérant fuir une civilisation occidentale trop artificielle à son goût. Il peindra de très nombreuses toiles. Puis il sombrera dans la dépression, la solitude et la détresse matérielle. Cela ne l’empêchera de peindre en 1897 « D’où venons-nous ? » et, parmi d’autres moins fameuses, « Te Bourao II ».