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Saint Laurent Automne/Hiver 2024 : La femme libre et libératrice

Date : 27 février 2024

Anthony Vaccarello a présenté la collection automne hiver 2024 de la maison Saint Laurent ce soir au Trocadéro, découvrez tous les looks du défilé.

Chef-d’œuvre. Anthony Vaccarello est décidément un de ces grands maestros de la mode moderne. Depuis quelques années, chaque collection, qu’elle soit homme ou femme, nous laisse sans voix. D’une justesse sans pareil, d’une beauté inégalée, d’une élégance sans défaillance.

Chaque saison, Anthony travaille autour d’un thème, d’une silhouette, d’une technique, nous avons vu les blazers aux épaules exagérées, les sahariennes de la ville, et ce soir, place à la transparence et au drapé.

Comme chez Tom Ford, le porno chic des années 2000 est de retour, mais dans un autre registre cette fois-ci, avec un mot d’ordre, l’allure, ou comment rester élégante même avec très peu sur soi. Car attention, ne surtout pas confondre élégance et ennui ou sobriété, l’élégance est un état d’esprit, une allure, une démarche. La femme Saint Laurent est dénudée, elle se dévoile à bras ouverts, elle se montre puisqu’elle est libérée, fière de qui elle est, qui elle est devenue, et qui elle deviendra, elle est forte, pleine de détermination, d’assurance, d’audace, de culot, de désirs, d’humour et d’excentricité. 

De la mousseline drapée sur des corps visibles comme à portée de main, mais encore une fois, attention, la femme Saint Laurent n’est pas là pour plaire, non, elle est là pour régner. Elle s’habille ou ne se déshabille pas pour quelqu’un, mais uniquement pour elle. Son pas déterminé le montre bien, elle n’attend personne, ne demande rien à personne et vit.

Anthony Vaccarello envoie un signal fort face à la vague de Me Too actuelle : la femme est libre, libérée et elle-même libératrice d’autres femmes. Les femmes sont bel et bien libres de s’habiller comme bon leur plaisent, aussi dénudées peuvent-elles être, et elles en sont les seules décisionnaires. Les critiques vont sûrement jeter la pierre au sujet d’une femme sexualisée et objetisée, mais il n’en est rien.

La collection comprend aussi quelques vestes en cuir à l’effet bombé, une prouesse technique, des fausses fourrures ici et là. Fourrure certes, mais elle n’hésite pas à la faire tomber le long du corps au grand désarroi des quelque pudiques qui pourraient s’en choquer. Fière de son corps, la femme Saint Laurent n’a pas peur de le mettre en valeur, taille ceinturée, talons aiguilles, décolletés plongeants, transparences de haut en bas.

Beaucoup vont se choquer et s’indigner d’un casting trop mince, d’une femme « objet », d’un corps sexualisé, alors qu’il s’agit en réalité d’une ode à la femme ainsi qu’à son esprit d’émancipation, qui doit être encouragé encore et toujours.

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