Au Japon, le studio d’architecture Bjarke Ingels Group (BIG) a collaboré avec la marque hôtelière Not A Hotel pour concevoir un ensemble de trois villas spectaculaires à louer.
Retraite intimiste à l’hôtel des Roches Blanches : Si l’hédonisme portait un nom
La demeure est nichée entre le pittoresque port de plaisance de Cassis et ses majestueuses calanques. En bord de mer, l’adresse porte le nom des falaises de calcaires face auxquelles elle se dresse, et d’où l’infini s’élance.
Le charme muet de l’ancienne maison de maître opère dès le portail passé. À l’horizon, se dévoile déjà entre les pins parasols et les plantes grasses, une palette de bleu en dégradé.
À peine la cour pavée foulée, la bienveillance naturelle du personnel rend l’endroit déjà presque familier. Au seuil de la bâtisse, s’estompe tout bruit. Contre sa façade imposante, l’ombre pose son pas, et le soleil son cours. L’adresse conserve le charme provençal de ses origines, sans ostentation, mais avec un supplément d’âme.
Le jardin méditerranéen surplombe le littoral. Depuis ses bosquets se dessinent l’ancien village de pêcheur, Cap Canaille, et l’azur immense. En contrebas, la piscine à débordement se confond avec la mer.
Tout a été pensé pour s’abandonner au plaisir méridional de la destination : accès direct à la mer, solariums, terrain de pétanque et buvette, escapades privées dans les calanques ou domaines viticoles… Si l’émerveillement opère par son site enchanteur, l’évasion est aussi gustative.
À la dégustation tout aussi solaire que régionaliste, les trois restaurants des Roches Blanches se distinguent pourtant par leurs identités singulières.
Incontournable du luxe décontracté, la terrasse du Rocco est notamment un endroit prisé des Cassidains. La carte s’articule autour de plats individuels et à partager, où les saveurs du Sud puisent aussi à travers, leur convivialité.
Niché dans un univers végétal agrémenté de lampes frangées en raphia, le cadre est décomplexé et intimiste.
Habillé de long tapis et salons d’été, tout se prête à la découverte des créations culinaires du chef. Méditerranéennes, fraiches, colorées, les assiettes arborent un dressage sobre mais créatif. Défilent alors d’iconiques pêchés mignons de la riviera : Burrata, Carpaccio de poulpe, Fritto Misto, Tagliata de bœuf… Des souvenirs de la mer, du jardin, à l’ancrage toujours local.
Sur une tout autre note, s’invite à l’expérience culinaire le restaurant Belles Canaillles. Table résolument raffinée, son menu subtilement luxueux fait honneur aux produits de son terroir. La parfaite illustration de l’engagement du Chef qui privilégie les circuits courts et le goût.
Enfin, à fleur d’eau depuis une cuisine ouverte, se distingue l’ultime restaurant Raw Bar (de poissons crues) : Le Loup Bar. Au comptoir, c’est l’occasion d’observer l’excellence des cuisiniers sublimer des produits bruts déjà d’exception.
Bien que nettement différents, le maestro Alexandre Auger compose harmonieusement autour de ses trois restaurants, depuis sa cuisine centrale. Epaulé du sommelier italien Gabriele Del Carlo, le duo gagnant orchestre une composition magnifiée de ses mets et vins, aux accents du Sud.
Second point commun, chacun, au crépuscule des beaux jours, offrent un spectacle unique. À l’horizon, se reflètent les lumières de l’ancien port de pêche, et l’immensité de Cap Canaille.
À l’intérieur, comme à l’extérieur, la décoration a été remaniée avec goût par Monika Kappel. Leitmotiv de l’architecte et designer d’espaces : capturer l’essence Art Déco dont l’adresse tire son héritage.
De cette époque, la bâtisse conserve quelques beaux éléments d’origine : son entrée en fer forgé encadrée, deux balcons à l’encorbellement travaillés, une rampe d’escalier aux motifs d’écailles, où se détachent au premier étage, les initiales RB de Roches Blanches.
Canapés en velours, lustres en chrome, sol en granit noir aux inserts de laiton, papiers peints aux motifs de palmes et impressions dorées ornent le lieu privilégié. Un retour dans les années folles, tant dans les espaces communs que dans ses trente-six chambres et suites.
En construction, Une villa ainsi que neuf nouvelles suites devraient voir le jour d’ici le vingt juillet. Toujours dans la continuité de créer un havre de paix retirée dans une nature brute, celles-ci, surplomberont la deuxième piscine à débordement, dont l’hôtel jouit insolemment.
La parenthèse, définitivement propice au ressourcement de soi, sublime le plaisir holistique qu’insuffle l’établissement cinq étoiles par l’installation de son Spa Sisley. Résultat ? Des moments de grâces aux paysages et couleurs à profusion.
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Crédits photos et vidéo : Didier Delmas / Les Roches Blanches / Stéphane Mélan