En clôture de la fashiin week, la griffe française de prêt-à-porter Celine a annoncé l’arrivée de Michael Rider en tant que nouveau directeur artistique. Il succède à Hedi Slimane.
Pressiat « Burning Era » : Subversion assumée
Alors que la pluie menaçait le premier jour de la Fashion Week parisienne, le défilé printemps-été 2025 de Pressiat a fait vibrer les invités avec une mise en scène électrisante et ultra-sensuelle.
Sous la direction du jeune créateur Vincent Garnier Pressiat, la collection intitulée « Burning Era » a transporté le public dans un univers où élégance et subversion se rencontrent.
Installé rue de Montmorency, l’évènement a transformé la rue parisienne en une scène envoûtante. Accompagnée par la chanteuse Rebecca et le groupe Lulu Von Trapp, la présentation s’est déroulée sur une musique hypnotique conçue par Mila Morgensztern (Imalaya Music). Malgré la pluie, l’énergie débordante du spectacle a balayé la grisaille parisienne, captivant une audience enthousiaste où se côtoyaient au premier rang Joey Starr, Keiona, Honey Balenciaga ou encore Ellen Von Unwerth.
Un univers envoûtant et provocateur
Les premières silhouettes apparaissent, et l’on est immédiatement captivé. Pressiat nous plonge dans un monde où l’élégance parisienne rencontre une subversion assumée. Des trenchs en vinyle ultra-brillants aux mini-jupes en cuir à volants, chaque pièce impose un style à la fois sophistiqué et insolent. Les robes moulantes et les volumes XXL exhalaient une confiance en soi qui ne laissait personne indifférent.
Mais au-delà des vêtements, c’est tout son univers qui séduit. Inspirée par ses propres nuits folles, la collection respire la liberté, la fête, mais aussi une certaine mélancolie. On flirt avec la dualité : des vêtements structurés et puissants, presque imposants, qui s’opposent à des coupes plus douces, drapées, féminines. Chaque pièce semblait raconter une histoire, comme cette veste en cuir craquelé aux épaules exagérées ou ces robes asymétriques subtilement fendues, parfaites pour une soirée imprévue à Paris.
Et puis, il y a les accessoires. Là aussi, Pressiat ose l’avant-garde avec des collaborations qui font mouche : les lunettes aviateur de Thierry Lasry donnent un air détaché et cool, les foulards en résine imprimés en 3D de Vanilla Verloës intriguent par leur aspect presque alien, et que dire des masques futuristes de Mario Emanuele Salini ? Des détails qui ajoutent à ce sentiment que la mode de Pressiat n’est pas simplement faite pour être portée, mais bien pour être vécue.
Un message sous-jacent : Beauté & Chaos
Le thème « Burning Era » résonne particulièrement fort dans notre contexte actuel. Il s’agit d’un cri à la fois d’alarme et d’espoir. En regardant défiler ces modèles sous la pluie, on se questionne sur ce monde qui semble parfois brûler, sur ces crises qui nous entourent. Et pourtant, Pressiat trouve un moyen de transformer ce chaos en quelque chose de beau, presque magique. Les références à Burning Man ne sont pas là par hasard : c’est l’idée d’une liberté totale, d’un espace où tout est possible, même en plein cœur d’une crise.
Vincent Garnier Pressiat prouve que même en période de turbulences, la mode peut être porteuse d’espoir. Cette collection célèbre la résilience de l’esprit humain, en alternant force et vulnérabilité, structure et fluidité.
Photos : Pressiat SS25 ; Credits : Quentin Pierre Martinez (@unrateddd_)