art
Partager cet article
art

Katie Hector : Allure intime et électrique, interview d’une artiste à l’univers sensationnel

Date : 5 avril 2023
Auteur :

Rencontre avec Katie Hector, cette artiste, écrivaine mais aussi curatrice dont l’univers s’anime de portraits intimistes et lumineux, un univers autour de l’autre, de ses sensations soulignées d’une allure électrique certaine à coups d’aérographe… Découverte.

Une présentation ?

Je me nomme Katie Hector et je suis une artiste d’une trentaine d’années basée à Los Angeles, en Californie. J’ai toujours été créative et plus particulièrement peintre, aussi loin que je me souvienne. J’ai une vie relativement simple, mais profondément épanouissante, centrée sur ma pratique.

En grandissant, quel était ton rapport à l’art ? Quel a été l’événement majeur qui, selon toi, a créé ton identité ?

Je pense que ma famille a reconnu très tôt que j’avais cette compulsion pour la création et qu’elle a tout fait pour la nourrir. On m’a toujours donné des stylos, du papier, des marqueurs, du fil, etc. On m’emmenait dans des musées le week-end… Mes grands-parents paternels avaient une vénération particulière pour l’art et mon grand-père était aquarelliste. L’exploration, la création et le bricolage en tant que forme de jeu étaient profondément encouragés.

Peux-tu décrire ton processus de création ?

Je pense que le cœur de ma pratique a toujours été autour de la manipulation des matériaux. Je suis fascinée par les combinaisons de matériaux inhabituels ou inattendus quand il s’agit de peindre. À ce stade de ma pratique, je m’oriente vers le portrait et je m’intéresse particulièrement à l’aérographe comme technique de production.

On ressent une certaine notion d’énergie dans ton travail, une sensation même électrique – comment parviens-tu à procurer une telle sensation ?

La façon dont l’eau de Javel et le colorant que j’utilise pour peindre réagissent chimiquement à la surface de la toile, ce qui ajoute une qualité d’effacement à l’œuvre. Lorsque je travaille avec ce médium, j’ai vraiment l’impression de pouvoir tailler des sections de pigment afin de créer un sens tonal de la lumière. J’aime aussi beaucoup la couleur et je cherche constamment à affiner le sens de la vibration et de l’expression par le biais de la chromie.

Tu as dit que « la mémoire de la surface produit l’image finale, une impression de personnalité, un portrait troublant ». Qui sont les personnages qui t’inspire au cœur de tes œuvres ? En rapport avec cette forte notion d’énergie ?

Cela peut paraître sémantique, mais il est important pour moi et pour ce corpus particulier de faire la distinction entre les « personnes » et les « images de personnes ». Cette série de travaux est basée sur ces dernières et parle de la culture plus large des médias de masse basée sur l’image dans laquelle nous naviguons au jour le jour. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de parler de ce qu’une image d’une personne peut transmettre en une fraction de seconde et ainsi d’exploiter la psyché qu’un spectateur pour susciter via des liens et de l’empathie.

Avec quelle personnalité choisirais-tu de dîner ?

David Bowie, mais c’est parce que j’écoute Heroes en ce moment. Redemandez-moi demain.

Si tu devais citer un livre ? Un film ?

The Passion According to G.H. par Clarice Lispector.

Regarding the Pain of Others par Susan Sontag.

Ce jeudi 6 avril, Katie Hector révèle une collection de prints limités, finis et signés à la main en collaboration avec Invest’Art, une édition évènement de 20 prints uniques à découvrir ici.

Crédit Photos : Katie Hector

related news

l'actualité du luxe vient à vous