Sarah Heitzmann décrypte les publications récentes des géants du luxe sur leurs performances respectives au premier trimestre 2024 et revient sur les conditions de sur performance du Sellier par rapport au marché.
Hermès : Un premier trimestre 2019 en nette progression
Le marché du luxe -et notamment le luxe français- traverse actuellement une phase d’embellie qui ne semble plus vouloir s’arrêter. Hermès en est le parfait exemple avec l’annonce de ses ventes au T1 2019 qui progressent sensiblement.
Comme nous l’avait déjà révélé le classement Deloitte 2019, la France se positionne admirablement bien sur ce marché pourtant hautement concurrentiel. C’est notamment le cas du groupe Hermès, qui vient d’annoncer 1,61 milliard d’euros de chiffre d’affaires sur les trois premiers mois de l’année. Avec cette hausse organique de 11,6% de ses ventes sur cette période, c’est ainsi une confirmation de son objectif à moyen terme très ambitieux. Cette hausse de revenus du groupe a notamment été soutenue par une « activité dynamique dans les magasins du groupe », où les ventes ont progressé de 13% à taux de change constants, a précisé Hermès dans un communiqué.
Si les ventes physiques ont permis ces résultats, il faut principalement souligner la très bonne santé du marché asiatique, qui permet aux entreprises du luxe d’accroître leurs ventes de façon significative. Auparavant assez fermée à ce type de produits (trop chers, ayant peu d’intérêts…), cette région du monde devient de plus en plus ouverte au luxe et les facteurs économiques leur permettent de consommer davantage de la maroquinerie de luxe, de l’horlogerie d’orfèvre etc. En chiffres : les ventes ont progressé de 15,1% à taux de change constants en Asie Pacifique hors Japon, avec notamment une « très belle croissance tirée par la Chine continentale », pour atteindre 655,9 millions d’euros. Au Japon, les ventes ont augmenté de 9,7% et s’établissement à 204,2 millions d’euros. A noter également les bons chiffres venant des Amériques avec une progression du chiffre d’affaires de 9,8%, à 269,7 millions d’euros.
La France n’est pas en reste avec une progression bienvenue de 1,4%, à 184,8 millions d’euros, malgré un contexte plus difficile que les années précédentes. Pour l’année 2019, le groupe vise toujours une croissance « de l’ordre de 10% » du chiffre d’affaires de sa division maroquinerie et sellerie, a confirmé Eric du Halgouët, directeur général finances chez Hermès.