Dans le sillage de la Roma, Ferrari dévoile une nouvelle vision du grand tourisme avec l’Amalfi, un modèle à la fois racé et raffiné, taillé pour les routes sinueuses comme pour les longues échappées ensoleillées. Présentation d’un bijou d’ingénierie italienne, où la passion de la performance rencontre l’art du détail.
Ferrari protège son héritage : La justice européenne confirme ses droits sur Testarossa
C’est une affaire que le temps aurait pu effacer, mais que la justice européenne a replacée au cœur des débats : le nom Testarossa demeure propriété de Ferrari. Derrière ce verdict en apparence juridique se cache une décision hautement symbolique, celle de préserver les marques chargées d’histoire face à l’érosion administrative.

Une décennie d’allers-retours pour une icône rouge sang
Lancée en 1984, la Testarossa n’est pas qu’un coupé sportif : c’est une ligne, un souffle, une décennie cristallisée dans l’acier. Mais depuis l’arrêt de sa production en 1996, son usage commercial actif était remis en question par certains. En 2015, Kurt Hesse, entrepreneur allemand spécialisé dans les modèles réduits, avait ainsi contesté la légitimité de Ferrari à en conserver l’exclusivité, arguant de l’inactivité de la marque sur ce modèle précis.

À deux reprises, l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) lui avait donné raison, réduisant les droits de Ferrari sur ce nom mythique. Le constructeur italien avait alors décidé de se battre, estimant que son programme Classiche – un service de restauration et de certification d’anciens modèles – constituait un usage pleinement légitime du nom Testarossa.

Quand l’héritage devient un actif vivant
La Cour de Justice de l’Union Européenne vient donc de trancher : le nom Testarossa reste dans le giron de Maranello. Au-delà de la simple victoire légale, ce jugement redessine les contours du droit des marques en y intégrant la notion d’héritage actif. La Cour a reconnu que les services de restauration, de revente et d’entretien – proposés par Ferrari et ses distributeurs agréés – constituaient bel et bien une exploitation commerciale, même si le modèle n’était plus en production.

Une reconnaissance du luxe comme mémoire vivante
Ce verdict ravive une évidence : dans l’univers du luxe, une marque n’est pas figée dans le présent. Elle s’inscrit dans un récit, une transmission, une relation charnelle à l’objet. Le nom Testarossa, au même titre qu’un cuir patiné ou qu’une montre ancienne, est un fragment d’éternité que Ferrari continue de faire vivre.
En remportant ce combat juridique, Ferrari ne protège pas seulement un mot : elle défend une culture, une esthétique, un souffle italien intemporel. Et rappelle, une fois encore, qu’en matière de légendes, le temps ne devrait jamais effacer la trace laissée par la passion.