La galerie Cadet Capela présente « Seven Hills », la première exposition personnelle de l’artiste allemande Annabell Häfner en France, une invitation à explorer l’interaction subtile entre nature et architecture, tradition et modernité. Fascinée par les paysages mystiques du Japon, Häfner développe ici une réflexion sur les liens entre l’homme et son environnement, tout en s’inspirant des mythes et des légendes qui façonnent notre perception du monde.
Eddie Martinez : Artiste de l’ombre et peintures de lumière
Peu connu du grand public, cet artiste énigmatique installé dans le quartier de Brooklyn produit des toiles qui déchaînent les passions sous le marteau.
A l’instar d’un certain Banksy, intriguant par son anonymat et ses buzz récurrents secouant le marché de l’art, Eddie Martinez fascine. Ce jeune artiste américain, enfant du Connecticut ayant rapidement fuit vers le très bobo-chic quartier de Brooklyn à New York ne se dévoile que très rarement au public. Petit protégé de ses galeries qui préfèrent cacher leur artiste et éviter toute interview afin de garder une part de mystère, Eddie Martinez est néanmoins bien installé sur le marché de l’art mondial. Alternant entre des modes de peinture traditionnels et non conventionnels, l’artiste combine généralement divers médiums comme de la peinture à l’huile ou à l’émail avec de l’aérosol, des morceaux de chewing-gum et plus étonnamment des lingettes pour bébé. Grandement inspiré par la pop culture contemporaine, Eddie Martinez n’en oublie pourtant pas ses classiques en dispersant dans ses toiles ici ou là, des hommages à ses mouvements historiques phares tels que l’Action Painting, le néo-expressionnisme ou le groupe CoBrA.
A rebours de l’artiste de l’ombre, il en résulte de grandes toiles décoratives où se mêlent couleurs éclatantes ainsi qu’une abstraction désordonnée où figurent des formes et des personnages rarement situés dans un décor tangible, faisant ainsi étrangement penser aux oeuvres de Jean-Michel Basquiat. Eddy Martinez, quasi inconnu donc? Pas vraiment. A vrai dire, le talentueux peintre est très plébiscité sur le marché comme en témoignent les ventes de ses toiles dans les toutes premières heures des vernissages de foires telle que la Frieze London. Surtout, ce sont les dernières vacations orchestrées par les plus belles maisons de ventes internationales qui enregistrent des adjudications parfois vertigineuses pour un artiste (si peu) connu.
Crise sanitaire et économique ou pas, les collectionneurs étaient au rendez-vous pour les ventes printanières physiques mais converties sur Internet, Covid-19 oblige. Ainsi le 23 avril dernier, la maison Phillips dispersait une encre sérigraphiée de 2016 (Bay Area) pour 114 331 euros ainsi que Sotheby’s chez qui une huile sur toile (Untitled) s’est envolée pour 176 969 euros le 6 mars. Même son de cloche la veille chez Christie’s avec deux techniques mixtes (Keys to a Defunct Castle – It’s Up To You And Me, Brother#2) parties respectivement pour 196 246 euros et 446 015 euros. Confiné dans son atelier New Yorkais, Eddie Martinez, à l’image de nombreux artistes comme Josh Sperling, Jean-Michel Othoniel ou Xavier Veilhan a d’ailleurs continué de peindre pendant son confinement, qui selon ce dernier, lui a donné une importante source d’inspiration. Des oeuvres visibles sur son très jeune compte Instagram.
Eddie Martinez, Untitled, © Sotheby’s