Portrait Cinéma : Rencontre avec Lisa Do Couto Teixeira

Née en France, Lisa Do Couto Teixeira a grandi dans la campagne des Yvelines où elle développe très tôt une passion pour les mots. À 15 ans, elle débute une carrière de mannequin pour enfants tout en s’essayant au théâtre, avant de se former à la comédie au Cours Florent. Malgré les défis de la pandémie, Lisa poursuit sa carrière avec succès, apparaissant dans des productions telles que SKAM et Barbaque. Elle est à l’affiche de Loup-Garous dès le 23 Octobre sur Netflix . Rencontre avec une étoile montante.

Qui est Lisa Do Couto Teixeira

Je m’appelle Lisa, j’ai 22 ans, je suis comédienne et mannequin. Qui je suis ? Je ne sais pas vraiment, je suis une comédienne. J’ai commencé le cinéma en 2020 avec le film de Fabrice Eboué, Barbaque, puis ensuite SKAM. J’ai continué sur cette lancée après l’école. Et voilà, vous pouvez d’ailleurs me retrouver dès le 23 Octobre sur Netflix dans Loups-Garous.

Ton histoire avec le cinéma ?

Je ne pense pas que ce soit un déclic. Je crois que ça a toujours été là, en moi. J’ai toujours voulu faire du théâtre, j’ai toujours aimé lire et j’ai toujours été fascinée par les gens. Je n’aime pas trop utiliser le mot « personnages », mais j’ai toujours été intéressée par les personnes que je rencontrais à travers un roman ou une pièce de théâtre. J’ai fait du théâtre en terminale, puis j’ai poursuivi avec une formation professionnelle.

Pour toi, qu’est-ce que c’est « être » acteur ?

Ce que j’aime, c’est justement l’idée d’être quelqu’un d’autre, le temps d’un rôle. Mais au fond, on reste soi-même, tout en apportant une partie de soi à chaque rôle, en composant avec une autre identité. Le plus intéressant, c’est quand on joue des rôles qui ne nous ressemblent pas du tout, car cela permet vraiment de se détacher de soi. Je n’ai pas encore eu l’occasion de jouer quelqu’un de totalement différent de moi, mais j’aimerais beaucoup.

Peux-tu nous parler des rôles que tu as incarné ?

Le premier grand rôle que j’ai eu, c’était celui de Taïa, dans une série télé. J’ai beaucoup aimé ce personnage, qui me ressemblait sur certains points : elle était très énergique. Mais elle était aussi très différente de moi. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que c’était un personnage lesbien, ce qui m’a permis d’explorer une nouvelle dynamique, notamment la séduction avec une femme. C’était une brigadière, un rôle où j’ai pu exprimer quelque chose de différent de ma personnalité. Elle avait une véritable soif de justice, mais pas seulement pour mettre des gens derrière les barreaux : elle voulait honorer les victimes et apporter des réponses à leurs familles.Un autre rôle récent que j’ai beaucoup aimé est celui de Tessa dans la série Bugarach. Ce qui m’a plu, c’était de faire partie d’un groupe de filles, mais sans que cela soit un point central de l’histoire. On ne soulignait pas le fait que ce soit trois filles ; ce qui importait, c’était leur quête commune, leur solidarité. J’aime beaucoup jouer des personnages féminins forts.

Un film provocateur ?

Je ne crois pas avoir un film spécifique qui m’ait donné envie de faire du cinéma. Bien sûr, à chaque fois que je regarde un film, je me dis que c’est incroyable. Un film qui m’a beaucoup marqué, c’est Apocalypto. J’adore ce film, qui raconte la vie des natifs Américains avant l’arrivée des colons. Il y a très peu de dialogues, et c’est ce que j’apprécie. C’est un film très touchant, réalisé par Mel Gibson, je crois.

As-tu un lien particulier avec le théâtre ?

Oui, j’aimerais beaucoup faire du théâtre. Il y a une énergie unique dans le théâtre, qu’on ne retrouve pas ailleurs. Pendant une heure ou plus, on est face à des êtres humains en direct, et l’énergie qui se dégage est intense. C’est impressionnant de voir des comédiens maintenir cette énergie pendant des pièces qui durent parfois plusieurs heures, sans erreurs. Au cinéma, on peut refaire une prise cinquante fois. Au théâtre, il y a une rigueur et une intensité que j’admire énormément. Si un jour je pouvais faire ça, je serais vraiment fière de moi.J’aimerais beaucoup jouer Le Dialogue des Carmélites, que j’avais préparé pour un concours. J’ai aussi adoré Angelo, tyran de Padoue. Il y a un personnage féminin très fort dedans, que j’adore. C’est vraiment une pièce qui m’a marquée.