Dans une décision stratégique majeure pour l’industrie de la mode et du luxe, le groupe de luxe français Kering et l’investisseur qatari Mayhoola ont conjointement annoncé une prise de participation significative de Kering dans la célèbre maison de couture italienne, Valentino.
Kering : « Stratégie Eau » – Une stratégie inédite pour réduire l’empreinte hydrique du groupe
Il aura fallu du temps pour que les grands noms du luxe prennent la mesure de l’enjeu. Longtemps reléguée au second plan des préoccupations environnementales, la question de l’eau s’impose désormais comme un levier clé de la transformation du secteur. Kering le reconnaît : l’heure n’est plus simplement à la réduction des impacts, mais à une logique de régénération active.
Le groupe vient ainsi de présenter sa toute première « Stratégie Eau » — une feuille de route d’envergure qui dessine une ambition nette : contribuer à des écosystèmes hydriques en meilleure santé qu’avant l’intervention humaine. Un renversement de perspective.
Trois axes structurent cette initiative. Le premier consiste à repenser la nature même des matières premières, en privilégiant celles à faible empreinte hydrique. Un choix qui conforte les orientations déjà amorcées autour de l’agriculture régénératrice ou du recyclage. Le second s’attaque aux procédés industriels, avec l’objectif d’introduire des technologies sobres — du tannage sans chrome aux systèmes d’optimisation de la consommation. Enfin, dix bassins hydrographiques stratégiques accueilleront des « laboratoires de résilience », lieux d’expérimentation entre acteurs locaux, industriels et pouvoirs publics.
Une approche territoriale et collaborative, à mille lieues des déclarations génériques. Et un discours clair : il ne suffit plus de moins nuire, il faut désormais réparer. Au-delà des engagements, l’initiative vient aussi renforcer la cohérence narrative d’un groupe qui soigne depuis plusieurs années son positionnement sur les enjeux de durabilité. À travers son podcast Fashion Our Future ou ses précédentes publications sur la biodiversité, Kering affine sa parole, l’ancre dans la durée et la fait passer du déclaratif à l’opérationnel.
En filigrane, une idée : dans le luxe aussi, la désirabilité de demain passera par la qualité de l’empreinte laissée. Sur la planète. Et dans les esprits.
