Pour CELINE, la Maison de luxe française emblématique fondée par Céline Vipiana en 1945, l’année 2025 marque une étape décisive dans son histoire, en célébrant ses 80 ans d’existence. Depuis sa naissance à Paris, CELINE a toujours su conjuguer héritage créatif et innovation, alliant savoir-faire artisanal et audace contemporaine. En 2025, l’enseigne a l’honneur de mettre en lumière son lien historique et durable avec le Japon à travers une exposition unique au sein du Pavillon français à l’Expo Universelle d’Osaka.
Celine SS26 : Michael Rider signe une première collection sensible et brillante
C’est dans la cour pavée du siège parisien de Celine, Rue Vivienne, que Michael Rider a dévoilé sa première collection pour la maison, sous une pluie fine qui n’a en rien atténué l’enthousiasme général. Un foulard de soie géant ondulait au-dessus des invités comme une bannière poétique, prélude à une collection aussi délicate qu’affirmée.
Déjà familier des lieux – il fut jadis l’un des piliers de l’ère Philo – Rider revient avec un regard empreint de mémoire et de désir de renouveau. Ancien directeur artistique de Polo Ralph Lauren, il fusionne ici les lignes sobres du tailoring parisien et les accents preppy de sa culture américaine avec une grâce inattendue.
Une garde-robe pensée pour durer
« J’aime les vêtements qui traversent le temps et s’ancrent dans la vie de ceux qui les portent », écrivait-il dans une lettre jointe à l’invitation. Ce fil conducteur se traduit par des silhouettes amples et confortables : pantalons larges, blazers à taille pincée, trenchs au col cheminée… Une élégance pratique, fonctionnelle, inspirée tout autant de la bourgeoise parisienne que des campus universitaires américains.
On retrouve dans cette collection un subtil dialogue entre l’ultra-féminité chère à Phoebe Philo et les codes bourgeois-rock peaufinés par Hedi Slimane. Des pulls rugby en maille chinée côtoient des vestes structurées, tandis que jeans brodés de fleurs et robes en étiquettes Celine cousues main célèbrent l’artisanat.
Héritage réinterprété et modernité assumée
Rider n’a rien effacé : il a construit. Fidèle à l’esprit de la maison, il s’est autorisé des clins d’œil à ses prédécesseurs tout en affirmant sa propre écriture : plus joyeuse, plus colorée, plus ouverte. Les foulards noirs et ivoire distribués aux invités – devenus tour à tour ceintures, bijoux ou attaches de sac – incarnaient cette idée d’objet durable, intime, transmis et transformé.
La collection, qui couvrait tout le spectre de la journée – du tailleur de ville à la robe du soir – célébrait une vision inclusive du style : du charme discret d’une robe noire rebrodée de perles à la nonchalance d’un manteau long sans bouton, chaque pièce semblait conçue pour accompagner des instants de vie.
Un avenir prometteur sous les cieux de la Rue Vivienne
Avec ce premier défilé, Michael Rider ne signe pas une révolution, mais une respiration nouvelle. Il ranime la flamme d’un vestiaire qui ose être à la fois intime et spectaculaire, fonctionnel et poétique, porté par la conviction que le vêtement peut encore raconter des histoires – les nôtres.