Givenchy a présenté sa nouvelle collection automne hiver 2024, découvrez tous les looks du défilé.
Givenchy Haute Couture Printemps Été 2019 : De la modernité architecturale et matérielle
Avec « Bleached Canvas », littéralement « toile blanchie », Claire Waight Keller opte au sein des galleries vides du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris pour un défilé au décor bien plus contemporain que pour son défilé Automne-Hiver 2018, qui avait eu lieu dans les jardins des Archives nationales de Paris.
« Après la collection haute couture de la saison dernière, je voulais un nouveau départ, une page complètement blanche » nous apprend Waight Keller. En effet, le texte qui accompagne la collection fait référence à une ardoise blanche.
Le décor créé cette saison est pur, immaculé et laqué, afin de servir de « contraste ultime aux couleurs primaires saturées qui définissent la collection, tout en faisant écho aux surfaces brillantes [que j’] introduis cette saison », indique la créatrice. Elle continue ainsi de développer sa philosophie Haute Couture novatrice en développant chez Givenchy l’esthétique contemporaine qui lui est propre.
Le défilé s’ouvre avec une veste noire; cintrée à la taille avec une bonne basque pour mettre l’accent, des revers contrastés avec une lame de blanc. La mannequin porte également un legging en latex.
Pour sa troisième collection Haute Couture pour Givenchy, la créatrice anglaise à déclarer « essayé d’adopter l’approche la plus moderne possible pour tout », relativement à l’héritage de la maison.
Mais ce qui donne de la substance et de l’attrait à l’apparence des ces mannequins, c’est la suggestion de la beauté au-delà même de la modernité. Il suffit de regarder les modèles qui portent sur leur dos un noeud de tissu géant faisant écho à des ailes d’anges auquel est attaché un sac à dos, ou celle dont le front et les yeux sont recouverts de glitters argentés, marchant accompagnées de la voix envoûtante de la chanteuse d’opéra Montserrat Caballé.
Hormis ce masque argenté, la légendaire make-up artiste anglaise Pat McGrath réalise un maquillage nude, donnant un teint frais et naturelle aux mannequins.
Claire Waight Keller parle de la construction vestimentaire comme de l’architecture, et elle évoque la recherche d’une légèreté absolue.
Si cette dualité représente l’essence même de la Haute Couture, elle semble vouloir envisager une approche plus hybride : une robe sculptée en dentelle guipure, ou des jupes aux contours impeccables qui laissent place à un nuage de pure organza.
Bien que les tenues soient majoritairement noires et blanches, la créatrice y apporte des touches de couleurs flamboyantes telles que du jaune impérial, du bleu roi ou encore du rose fuchsia.
L’utilisation du latex apporte aux créations de la modernité, en créant comme une seconde peau qui aurait été peinte. Ces pièces en latex ont été réalisées dans l’esprit de la Couture, sur-mesure, nécessitant chacune des jours de travail en collaboration avec l’atelier spécialisé Atsuko Kudo.