Chez Rolls-Royce, même une partie d’échecs se joue en mode grand tourisme. Le constructeur britannique vient de dévoiler un objet rare : le Rolls-Royce Chess Set, un échiquier aussi sophistiqué qu’un habitacle en cuir Connolly, pensé non comme un simple jeu… mais comme une pièce d’art contemporain.
Rolls-Royce Phantom Centenary : 100 ans d’éternité en mouvement
Un siècle d’histoire, un mythe en marche. Pour célébrer les cent ans de sa plus emblématique création, Rolls-Royce dévoile la Phantom Centenary Private Collection, une édition aussi rare que légendaire : vingt-cinq exemplaires seulement, chacun estimé à trois millions de dollars, déjà tous promis à des collectionneurs initiés.
Sous la silhouette intemporelle de sa berline, cette Phantom ne se contente pas de traverser le temps : elle le sculpte. Elle incarne l’esprit même de la maison de Goodwood — cet art souverain de la démesure silencieuse, de la perfection artisanale poussée à la dévotion.

Une œuvre d’art sur quatre roues
Trois années de développement, plus de 40 000 heures de travail, et une ambition : condenser un siècle de savoir-faire dans une voiture qui n’en est plus vraiment une, mais un chapitre d’histoire incarné.
Chaque Phantom Centenary raconte, en filigrane, l’odyssée de la marque et de ses fondateurs — une tapisserie mécanique où se tissent l’élégance britannique, la mémoire des routes du Sud de la France et la lumière d’Hollywood.

À bord, l’habitacle devient musée. Sur les panneaux de porte, des paysages se dessinent : les rivages méditerranéens où Sir Henry Royce aimait se retirer, la campagne anglaise de West Wittering, ou encore les 4 500 miles parcourus par le premier propriétaire australien d’une Phantom Goodwood — chaque tracé incrusté de fils d’or 24 carats.


L’intérieur, un roman brodé de lumière
Le chef-d’œuvre absolu se trouve à l’arrière : une banquette-tapisserie, réalisée à partir de 77 croquis dessinés à la main et de 160 000 points de broderie. Les scènes évoquent un siècle de légendes : les prototypes ailés, les routes de l’aventure, les symboles cachés — un lapin, une abeille, un ours — échos discrets à des histoires et à des figures, de Karl Lagerfeld à Sir Royce lui-même.


Devant le passager, le tableau de bord s’orne d’une “Anthology Gallery” : cinquante ailettes d’aluminium 3D évoquant les pages d’un livre, chacune gravée d’extraits de critiques et de louanges recueillies sur cent ans d’épopée Phantom.
Et au-dessus, le célèbre ciel étoilé, brodé de 440 000 points lumineux, rend hommage au mûrier sous lequel Henry Royce aimait réunir ses équipes — un ciel domestiqué, une constellation d’ingénierie et de poésie.


Le silence et la puissance
Sous le long capot de cette sculpture en mouvement, le V12 de 6,75 litres ronronne comme une promesse.
Son couvercle d’Arctic White, bordé de feuilles d’or, brille tel un sanctuaire — rare privilège offert au regard du chauffeur, seul initié à ce cœur d’or battant dans le silence absolu.

L’extérieur, lui, se fait discret : un noir et blanc irisé, hommage à l’âge d’or du cinéma. Le vernis, enrichi de particules de verre broyé, offre un éclat changeant baptisé Super Champagne Crystal. Sur le capot, la Spirit of Ecstasy, en or massif 18 carats, couronnée d’une fine couche d’or 24 carats, veille — muse et gardienne de la route.

Cent ans de grâce
La Rolls-Royce Phantom Centenary n’est pas une automobile, mais une allégorie de la perfection, un manifeste du temps long dans une époque de vitesse.
C’est une cathédrale roulante, bâtie dans le silence des ateliers de Goodwood, où chaque couture, chaque fibre, chaque fil d’or célèbre l’union du geste et du rêve.
Cent ans après sa naissance, la Phantom n’avance plus seulement : elle flotte, immobile dans le mouvement, éternelle dans la lumière.



