Pour sa première exposition personnelle à New York, Laure Mary dévoile un travail d’une rare intensité, où l’absence devient matière et le silence, un langage. Longtemps associée à des compositions vibrantes et oniriques, l’artiste française opère ici un dépouillement radical, né d’un geste intime : se délester de tout, sauf des livres qui l’accompagnent. De cette épure surgit une peinture plus nue, plus incisive, où chaque détail agit comme une énigme à résoudre. Being Normal Is Really Not Normal est une invitation à contempler l’inattendu : un œuf fissuré, une lumière sous une porte, des fragments suspendus entre apparition et disparition. À la manière d’Hemingway et de Bret Easton Ellis, dont les mots hantent discrètement l’exposition, Laure Mary explore la dramaturgie de ce qui manque, la puissance de ce qui n’est pas dit. Ses toiles, à la fois claires et troublantes, rappellent que la normalité est une illusion, que la vérité se cache dans les interstices, et que la beauté surgit souvent là où l’on a osé retrancher.
Palme d’or 2017 : Une récompense luxueuse et engagée pour le Festival de Cannes
Achevée dimanche 28 mai dernier, le festival de Cannes a été occasion de découvrir son emblématique trophée, devenue plus éthique et responsable.
Cette récompense unique, créée pour fêter les 70 ans du Festival de Cannes, a été attribuée au film The Square réalisé par le suédois Ruben Östlund, est ornée de de 167 diamants certifiés responsables, sertis sur une tige en or éthique. Le trophée, conçu avec 118 grammes d’or et qui mesure 13,5 centimètres de long pour 9 centimètres de large, a été réalisé par le joaillier Chopard et orné par le cristallier Swarovski. Ce dernier a profité du Festival pour présenter ses premiers diamants éthiques au très chic Hôtel Eden Roc, des pierres conçues dans des laboratoires californiens, qui adoptent la même composition chimique que les classiques.
Pour les groupes de luxe, l’engagement dans le développement durable est indispensable, notamment à cause de la pression des consommateurs sur ces sujets. Ils communiquent relativement peu sur leurs engagements, mais leurs actions en la matière sont de plus en plus nombreuses.
ering, notamment maison-mère de la très green Stella Mc Cartney, est très en avance sur ces sujets. En début d’année, le groupe de luxe s’est fixé une feuille de route pour 2025 avec par exemple l’ambition de réduire de 50% ses émissions de CO2, ou de parvenir à produire du cuir en laboratoire qui n’occasionnerait aucune maltraitance animale.
Mais les plus engagées sont les toutes petites marques naissantes, dont les initiatives sont scrutées par les grands groupes. LVMH vient ainsi de signer un partenariat avec la prestigieuse école de mode londonienne Central Saint Martins pour soutenir des projets éthiques et innovants qui s’y développent.
Cette récompense est estimée à 20 000€, mais sa rareté et son symbole font d’elle une oeuvre qui n’a pas de prix. Admirez cette distinction ci-dessous.