Chaque année, les lignes du pouvoir économique se redessinent au gré des chiffres, des innovations et des ambitions. En 2025, le magazine Time, épaulé par Statista, a dévoilé son classement des meilleures entreprises du monde, un palmarès mesurant la satisfaction des employés, la croissance du chiffre d’affaires et la transparence en matière de développement durable. Si les premières places sont dominées par les titans de la technologie – Nvidia, Microsoft, Meta ou encore Amazon – quelques fleurons du luxe viennent, avec discrétion et éclat, inscrire leurs noms dans ce concert mondial.
LVMH : Le groupe rachète Tiffany & Co pour 14,7 milliards d’euros
Le premier groupe de luxe mondial LVMH vient d’annoncer le rachat de l’entreprise américaine de joaillerie Tiffany & Co.
Un rachat longuement voulu par le groupe français et hautement stratégique dans l’univers de la joaillerie. Cette semaine, le conseil d’administration de Tiffany & Co a en effet donné son accord concernant la dernière offre de rachat du groupe dirigé par Bernard Arnault « à un prix de 135 dollars par action ».
A cela, l’entreprise s’est également engagé à reprendre les quelques 350 millions de dollars de dettes que cumulait l’entreprise américaine. Ainsi, l’opération, qui se valorise à « environ 14,7 milliards d’euros » devient la plus importante dans l’univers du luxe et, par conséquent, la plus grosse opération de rachat depuis la création de LVMH, en 1987.
Si LVMH se porte très bien au niveau financier, c’est aussi grâce aux choix astucieux pris ces dernières années par son PDG. Après une première offre du directeur général délégué de LVMH à $120 par action, pour une somme de 14,5 milliards de dollars en numéraire (13 milliards d’euros, soit une prime de 30 % par rapport au dernier cours de Bourse de Tiffany & Co à Wall Street), la nouvelle révélée par l’agence Bloomberg samedi 26 octobre a fait flamber le prix de l’action, à tel point que ce dernier était sur le point d’atteindre ce prix de rachat surévalué par LVMH.
Après de nouvelles négociations et surenchères, les deux parties ont finalement abouti à un accord dimanche 24 novembre. Le groupe de Bernard Arnault a accepté d’ajouter 1,7 milliard d’euros pour s’offrir ce joyau américain.
Avec un réseau de 300 boutiques à travers le monde, la croissance exceptionnelle de 7% et une forte présence aux USA ont convaincu les dirigeants de LVMH de casser la tirelire pour cette société au potentiel grandissant.
