L’îlot Chirac, un ensemble immobilier prestigieux du 7ᵉ arrondissement de Paris, a été vendu ce 15 avril pour 165 millions d’euros. Cette transaction marque un tournant dans le marché immobilier parisien, tant par son montant que par l’identité des acquéreurs.
Hale Mau’u : Une retraite d’architecte à Hawaï entre design, art et paysage signée Walker Warner et Catherine Kwong
Sur la grande île d’Hawaï, il est un lieu où l’architecture s’efface pour laisser parler le vent, la pierre, le bois. Une retraite sculptée par le paysage, pensée comme une respiration. Bienvenue à Hale Mau’u, maison-refuge imaginée par Walker Warner Architects et Catherine Kwong Design — un dialogue subtil entre nature et design, ancrage et élévation.

Au fil de quatre volumes dispersés avec intention sur près de 465 m², la maison épouse son terrain volcanique avec une humilité presque monacale. Chaque bâtisse — espace de vie, suite parentale, chambres d’amis, garage discret — est reliée par une promenade en bois d’ipé qui traverse une cour aride, presque lunaire, ponctuée de feuillages indigènes et de roches sombres. Ici, le plan s’ouvre, respire, invite à ralentir.




La maison vit dehors autant que dedans. Vastes auvents en cuivre, toitures à faible pente, baies qui coulissent pour mieux laisser entrer les brises de l’océan… Le projet répond aux caprices du climat avec une élégance fonctionnelle. Et surtout, chaque ouverture a été pensée comme un tableau : les montagnes, l’eau, la lumière.


À l’intérieur, la matière guide le geste. Plafonds en cyprès, murs en plâtre, béton poli, céramiques artisanales, cuirs tressés, bois texturés : un langage sensoriel s’installe, sans emphase. Les pièces de mobilier — choisies pour leur âme plus que pour leur signature — mêlent pièces vintage, créations sur mesure et objets venus d’ailleurs. L’ensemble respire une sobriété généreuse, où les textures font le luxe.


Dans cet écrin, l’art ne fait pas figure d’apparat. Il vibre doucement. Tapisseries hawaïennes revisitées, œuvres abstraites évoquant la flore locale, sculpture suspendue au-dessus d’une baignoire posée face au ciel. Tout ici est intention sans ostentation.


« L’idée, confie Catherine Kwong, était d’apaiser l’architecture pour qu’elle devienne presque une toile de fond. » Une vision partagée avec la propriétaire, qui souhaitait un lieu respectueux de l’île, à la fois accueillant pour les siens et intimement connecté au paysage. Hale Mau’u ne se visite pas, elle se vit. Un refuge, une respiration, un art de l’essentiel.
