C’est une page d’histoire qui s’est écrite sous le marteau de Sotheby’s, ce 10 juillet à Paris. L’emblématique maison de ventes orchestrait sa prestigieuse session Fashion Icons, et au cœur de ce théâtre d’émotions : un sac. Mais pas n’importe lequel. Le tout premier Birkin, imaginé pour Jane Birkin en 1984, a trouvé acquéreur pour la somme vertigineuse de 8,582 millions d’euros, établissant un record absolu dans l’univers de la maroquinerie de collection.
Une McLaren F1 de 1994 ex-Brunei pourrait dépasser 21 millions de dollars aux enchères
La McLaren F1 de 1994, promise à la vente aux enchères d’Abu Dhabi le 5 décembre prochain, en est l’incarnation la plus vibrante. Un chef-d’œuvre mécanique dont la rareté – seulement 64 exemplaires produits en version routière – et la provenance royale enflamment déjà l’imaginaire des collectionneurs.

Commandée neuve par la famille royale de Brunei, la supercar a depuis traversé continents et époques, passant des mains princières à celles d’un dirigeant de McLaren, avant de poursuivre sa destinée à New York, puis en Californie. Chaque propriétaire, comme un gardien éphémère, a inscrit son chapitre dans l’histoire de ce bolide d’exception.


En 2007, la F1 connut une métamorphose radicale dans les ateliers de Woking. Sa robe originellement jaune céda la place à un blanc immaculé, sublimé d’un kit aérodynamique inédit et d’une mécanique entièrement repensée. L’empreinte de Michael Schumacher disparut alors de sa carrosserie, remplacée, en une ironie du destin, par la signature du jeune Lewis Hamilton, alors simple débutant promis aux sommets.


Sous son capot, rien n’a perdu de sa fougue : un V12 atmosphérique de 6,0 litres signé BMW, délivrant 627 chevaux à travers une boîte manuelle à six rapports. Cette puissance brute, conjuguée à une vitesse de pointe flirtant avec les 390 km/h, fit de la F1 non seulement une icône de la route mais aussi une héroïne des circuits, immortalisée par sa victoire aux 24 Heures du Mans en 1995.


Avec à peine 22 000 kilomètres parcourus, ce joyau mécanique reste l’un des ultimes témoignages de l’âge d’or de la performance pure, avant l’ère des assistances électroniques. Son estimation dépasse déjà les 21 millions de dollars, mais pour l’heureux acquéreur, le prix ne sera que le passeport vers un pan d’histoire automobile, un sésame pour rejoindre le cercle restreint des initiés qui savent qu’au-delà du prestige, une McLaren F1 incarne une émotion indomptable : celle de la vitesse devenue légende.
