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Propriété : L’appartement parisien signé Valériane Lazard entre chêne clair et marbre Arabescato

Date : 5 octobre 2025
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Au cœur de la Rive Gauche, entre l’Esplanade des Invalides et la rue de l’Université, Valériane Lazard a composé un refuge qui semble respirer au rythme du jour. Ici, la lumière ne s’impose pas — elle effleure. Elle glisse sur le chêne clair, se pose sur le marbre Arabescato, s’attarde sur les drapés d’un lin ivoire. Chaque matière parle bas, dans une langue de douceur et de justesse.

© Clément Vayssieres

L’architecte d’intérieur, lauréate du prix AD & Range Rover 2024 dans la catégorie Ultimate Chic Elegance, a imaginé ce lieu comme une partition en clair-obscur : un appartement parisien dont chaque volume, chaque texture, chaque geste est pensé comme une note tenue dans le silence.

© Clément Vayssieres

Une symphonie de matières

Dès l’entrée, le ton est donné : pierre de lave au sol, poignées de portes en bronze patiné ciselées comme des sculptures, siège dissimulé dans une alcôve tapissée. L’ensemble respire la maîtrise discrète d’un savoir-faire rare — celui qui ne cherche pas à impressionner mais à émouvoir par la main.
Dans le salon, les teintes de beige poudré, de bois clair et de lin blanchi composent une atmosphère suspendue. Le feu semble s’endormir dans une cheminée en bronze, tandis qu’une table en fer forgé aux pieds de narcisses, dessinée par Lazard et réalisée par l’Atelier de Missolz, s’élève comme une fleur d’hiver. Un canapé en chêne clair habillé de Teddy Mohair Pierre Frey dialogue avec un luminaire en plâtre sculptural, presque nuageux.

© Clément Vayssieres

Une inspiration venue d’un autre temps

Pour ce projet, Valériane Lazard s’est inspirée d’une figure à la fois réelle et mythique : Cléo de Mérode, danseuse de l’Opéra de Paris à la Belle Époque, dont les étoffes semblaient flotter entre ombre et lumière.
Cette présence fantomatique traverse l’appartement : elle se devine dans les rideaux de lin Blazer White Lily (Dedar), dans la canopée textile qui encadre le lit sans l’enfermer, dans le jeu des plis et des reflets qui confère à la chambre une sensualité feutrée, presque théâtrale. Ici, l’intimité est mise en scène sans ostentation — un décor pour soi, pour le calme, pour le souffle.

© Clément Vayssieres

L’art du détail invisible

Tout a été pensé comme une conversation entre fonction et beauté.
La cuisine, invisible à première vue, se dissimule derrière des portes de bois clair : un réfrigérateur, un lave-vaisselle, deux mini-fours et une hotte y sont dissimulés avec une précision horlogère. Les plans de travail et crédences en marbre Arabescato apportent leur fraîcheur veinée à cette écriture minimaliste.
Dans la continuité, un petit bureau s’adosse à la cheminée : un tabouret aux tiges de narcisses, une lampe Daphine, un bouquet discret — et l’on comprend que l’essentiel, ici, se niche dans la justesse de la mesure.

© Clément Vayssieres

Les couloirs jouent les illusions d’optique : miroirs et panneaux coulissants agrandissent la perspective, tandis que la salle de bain, vêtue du même marbre clair que la cuisine, conjugue baignoire, double vasque et douche avec la sobriété d’un hôtel particulier contemporain. Des robinets Lefroy Brooks, un beige doux sur les murs, des reflets d’eau sur la pierre : tout est pensé pour prolonger le silence.

© Clément Vayssieres

Une élégance silencieuse

Dans ce refuge parisien, rien n’est crié, tout est suggéré. Les matériaux — bois, bronze, lin, marbre — forment une grammaire du luxe tranquille, celui qui préfère la main au logo, la lumière à la dorure, la durée au spectacle.
Valériane Lazard a dessiné bien plus qu’un intérieur : elle a orchestré un état d’esprit, une manière d’habiter le temps.

Un lieu qui parle de lenteur, de gestes précis, de grâce contenue.
Un appartement où l’on se surprend à chuchoter, comme dans un théâtre vide juste avant la première note.

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