Sous les lambris dorés des appartements d’été d’Anne d’Autriche, le défilé Louis Vuitton Femme Printemps-Été 2026 s’est ouvert comme une célébration intime de l’art de vivre. La collection, pensée comme une partition sensible, exaltait ces instants où l’élégance se vit à huis clos, dans la fluidité d’une lumière tamisée, loin des regards, dans une liberté presque secrète.
Louis Vuitton : Le grand retour de la montre Monterey, icône horlogère des années 1980
Il est des objets qui semblent suspendre le temps. Des formes qui, des décennies plus tard, conservent la fraîcheur d’un premier éclat. En ressuscitant la Monterey, première montre imaginée par Louis Vuitton à la fin des années 1980, la maison ne signe pas une simple réédition : elle offre un hommage vibrant à l’esprit d’innovation et de pureté qui animait déjà ses débuts en horlogerie.

Née en 1988 de la rencontre entre Louis Vuitton et Gae Aulenti – architecte de la lumière et de la transformation du Musée d’Orsay – la Monterey fut l’une de ces pièces rares qui osaient tout repenser : boîtier galet sans cornes, couronne à 12 heures, lecture intuitive du temps. À l’époque, son mouvement quartz incarnait la modernité. Aujourd’hui, il laisse place à la noblesse mécanique : un calibre automatique LFTMA01.02, conçu dans les ateliers de La Fabrique du Temps, cœur battant du savoir-faire horloger de la maison.



Sous son dôme de 39 mm d’or jaune, la nouvelle Monterey déploie un visage d’une sobriété lumineuse : un cadran en émail grand feu, éclat immobile né de plusieurs couches de poudre vitrifiée et de passages répétés au four, entre 800 et 900 °C. Il faut plus de vingt heures de patience pour atteindre cette perfection mate et brillante à la fois, où le rouge, le bleu et le noir tracent leurs lignes comme une partition.

L’ensemble respire une élégance contenue — celle d’un objet qui ne cherche pas à séduire, mais à habiter. Le rotor en or rose, les ponts sablés, la platine perlée : chaque détail révèle la main invisible de l’artisan, ce geste qui transforme la précision en poésie. La montre, posée sur son bracelet de cuir noir, retrouve sa vocation d’origine : être un talisman, une présence, plus qu’un simple instrument de mesure.

Trente-cinq ans après sa naissance, la Monterey revient non pas pour suivre une tendance, mais pour rappeler que le temps, chez Louis Vuitton, est une matière vivante. Une matière que l’on façonne, que l’on polit, que l’on rêve. Et qu’à chaque battement de son mouvement, elle murmure une promesse : celle de l’éternel recommencement.



