Pour sa première exposition personnelle à New York, Laure Mary dévoile un travail d’une rare intensité, où l’absence devient matière et le silence, un langage. Longtemps associée à des compositions vibrantes et oniriques, l’artiste française opère ici un dépouillement radical, né d’un geste intime : se délester de tout, sauf des livres qui l’accompagnent. De cette épure surgit une peinture plus nue, plus incisive, où chaque détail agit comme une énigme à résoudre. Being Normal Is Really Not Normal est une invitation à contempler l’inattendu : un œuf fissuré, une lumière sous une porte, des fragments suspendus entre apparition et disparition. À la manière d’Hemingway et de Bret Easton Ellis, dont les mots hantent discrètement l’exposition, Laure Mary explore la dramaturgie de ce qui manque, la puissance de ce qui n’est pas dit. Ses toiles, à la fois claires et troublantes, rappellent que la normalité est une illusion, que la vérité se cache dans les interstices, et que la beauté surgit souvent là où l’on a osé retrancher.
Internal Riot : La nouvelle exposition signée George Condo
Présentée par la galerie New-Yorkaise Hauser & Wirth, venez découvrir la nouvelle collection réalisée par l’artiste-peintre George Condo.
Depuis son ouverture le 5 novembre dernier, l’exposition présentée par le peintre américain ne cesse d’émerveiller les amateurs d’art, qui découvrent alors une nouvelle collection fortement imagée, réalisée pendant la période de quarantaine imposée par la crise sanitaire actuelle.
C’est cet isolement, cette distanciation forcée qui a inspiré l’artiste dans la réalisation de ces portait atypiques, réalisés sur toile et sur papier. Par ses œuvres, l’américain retransmis l’incertitude mentale que peuvent vivre des êtres humains confinés, les troubles psychologiques qu’une telle situation peut engendrer et qui peut littéralement fracturer l’âme d’un individu, éloigné de sa famille et de ses amis.
C’est cette dissonance, créée par cette situation inédite, l’artiste l’explique simplement : «Nous avons affaire à des forces opposées et à l’élasticité du temps». Par ces mots, l’américain met en évidence l’imperceptible peur que peut représenter une période qui n’a pas de fin, qui représente l’incertitude de par sa nature et son prolongement pour une durée indeterminée par les autorités de chaque pays.
Pour cela, l’artiste n’hésite pas à s’appuyer sur une gamme de couleurs aussi chatoyantes que ternes par moment et à jouer sur les formes géométriques de ses portraits, renforçant alors un peu plus cet étrange paradoxe que l’on peut ressentir en admirant ces œuvres d’art.
Disponible jusqu’au 23 janvier 2021, les réservations peuvent être réalisées sur internet. Découvrez la nouvelle exposition de George Condo au travers de la galerie de photos ci-dessous.