Phantom 3500 : L’aviation d’affaires entre design futuriste et zéro émission

Sous la lumière éclatante du dernier Salon du Bourget, parmi les géants de l’aviation d’affaires qui se disputaient les records de vitesse, une silhouette a retenu les regards. Non pas par son pedigree passé, mais par la promesse qu’elle portait : celle d’un avenir plus pur, plus audacieux.

Otto Aviation, jeune maison aéronautique à l’audace revendiquée, a dévoilé le Phantom 3500, un jet d’affaires au dessin futuriste, pensé pour atteindre zéro émission nette dès 2030 – vingt années avant l’horizon collectif fixé par l’industrie. Une ambition presque irréelle, et pourtant soutenue par une ingénierie d’avant-garde.

Le Phantom 3500 abandonne les lignes sages pour adopter une architecture laminaire qui caresse l’air plutôt que de le briser, réduisant la traînée de 35 %. Les ailes effilées, la carène profilée et l’absence de hublots – remplacés par des écrans panoramiques haute définition – transforment le voyage en expérience immersive, un théâtre visuel où le ciel et la terre défilent en pure poésie numérique.

Dans son cœur, deux turbofans Williams FJ44, plus compacts, plus sobres, promettent une consommation réduite de 60 % et, grâce aux carburants durables, une réduction d’émissions de 90 %. Capable d’atteindre plus de 600 mph et de relier 3 500 milles nautiques sans escale, il offre un confort rare : cabine de 6,5 pieds de hauteur, volumes généreux pour neuf passagers, et un silence qui frôle l’irréel.

Otto Aviation ne cache pas ses ambitions : la construction d’un vaste centre à Jacksonville, en Floride, devrait permettre de produire jusqu’à 1 600 unités entre 2030 et 2040. Mais au-delà des chiffres, le Phantom 3500 porte en lui un manifeste : celui d’une aviation d’affaires qui refuse le compromis entre performance, raffinement et responsabilité environnementale.

Peut-être, dans quelques années, regarderons-nous ce moment comme celui où le ciel a commencé à changer de couleur.