À la veille de la Paris Fashion Week, la Maison Louis Vuitton offre à la capitale une parenthèse hors du temps. Dans son écrin pluridisciplinaire LV Dream, sur les rives de la Seine, elle dévoile une exposition inédite dédiée à l’Art Déco, mouvement dont l’audace graphique et l’élégance intemporelle résonnent encore dans ses créations contemporaines.
Louis Vuitton fait revivre la montre LV I : L’horlogerie sublimée au défilé Femme Printemps-Été 2026
Sous les lambris dorés des appartements d’été d’Anne d’Autriche, le défilé Louis Vuitton Femme Printemps-Été 2026 s’est ouvert comme une célébration intime de l’art de vivre. La collection, pensée comme une partition sensible, exaltait ces instants où l’élégance se vit à huis clos, dans la fluidité d’une lumière tamisée, loin des regards, dans une liberté presque secrète.
C’est au cœur de ce récit que la Maison a choisi de réintroduire une icône de son patrimoine : la montre LV I, créée en 1988 par la visionnaire architecte et designer italienne Gae Aulenti. Première incursion horlogère de Louis Vuitton, cette pièce traduisait déjà la volonté de la Maison d’ancrer son identité dans le temps, en transformant l’art du voyage en un garde-temps universel.
Présentée lors du défilé comme un bijou précieux, suspendue à une ceinture-chaîne, la montre LV I s’imposait telle une relique moderne, réinterprétée dans une mise en scène à la fois inattendue et audacieuse. D’objet horloger, elle devenait ornement de mode ; d’instrument de mesure, elle se transformait en symbole, reliant deux temporalités : celle du temps qui s’écoule et celle, suspendue, de l’instant du défilé.
Le modèle originel, en or jaune 18 carats et de 40 mm de diamètre, demeure un concentré de sophistication : heures, minutes, secondes, date rétrograde, phase de lune, GMT et 24 fuseaux horaires – une véritable cartographie du temps, rendue possible grâce à un mouvement quartz développé en collaboration avec IWC. Une montre née pour voyager, mais aussi pour rappeler que la maîtrise du temps est avant tout un art de l’interprétation.
En lui redonnant vie, Louis Vuitton souligne le parallèle subtil entre ses deux univers fondateurs : la mode et l’horlogerie. L’une, éphémère par nature, toujours en mouvement, en quête de renouveau. L’autre, gardienne de la mémoire et du rythme, ancrée dans une permanence millimétrée. Et lorsque ces deux disciplines se rencontrent, elles offrent une leçon de modernité : montrer que l’intemporalité ne naît pas de la rupture, mais du dialogue entre passé et présent.
Ainsi, la LV I de 1988 n’est pas simplement un objet d’héritage ; elle devient aujourd’hui un manifeste. Portée sur le podium comme une amulette contemporaine, elle rappelle que le véritable luxe n’est pas d’arrêter le temps, mais de le réinventer sans cesse, dans un geste de transmission et d’avenir.
