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« It All Begins When It Ends » : Une Renaissance Picturale signée Laure Mary chez Richard Heller Gallery

Date : 25 mars 2025
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Du 22 février au 29 mars 2025, la Richard Heller Gallery de Los Angeles accueille l’artiste française Laure Mary pour une exposition poignante intitulée « It All Begins When It Ends ». À travers une série de peintures oniriques et troublantes, l’artiste livre une œuvre profondément personnelle, née de son combat contre les violences domestiques. Un témoignage pictural d’une rare intensité, où la résilience et la transformation s’entrelacent dans un monde à la frontière du rêve et de la mémoire traumatique.

And So It All Begins, 100 x 81 cm, oil on linen, 2025 © Laure Mary

« Mon studio est devenu mon sanctuaire. Créer de nouvelles œuvres, c’était survivre. » Ainsi s’exprime Laure Mary, dont la dernière série de peintures incarne la traversée d’un traumatisme et la lente reconquête de soi. Ayant survécu à des violences conjugales, l’artiste a transmuté cette expérience en un corpus artistique qui donne voix à l’indicible. Chaque toile, chaque élément de composition, marque une étape de sa guérison.

Laure Mary © Sarah Heitzmann / LUXE.NET

L’esthétique du fragment : mémoire, temps et reconstruction

Avec un style mêlant surréalisme et symbolisme, Laure Mary explore les méandres de l’inconscient. Ses œuvres, peuplées de figures spectrales et de « lunes bleues » aux cratères accentués, évoquent la déconnexion psychique, la dépersonnalisation, les souvenirs fragmentés. Ces lunes deviennent des métaphores de la beauté résiduelle du traumatisme, des phares intérieurs guidant l’artiste à travers l’obscurité.

Me is Another, 146 x 114 cm, oil on linen, 2025 © Laure Mary

Les étoiles filantes, motif récurrent, incarnent la temporalité différée de la douleur et de l’art : leur lumière nous parvient avec retard, tout comme le sens profond d’un événement peut émerger bien après sa survenue. Laure Mary cite ici Giorgio Agamben, soulignant la nature anachronique de l’art contemporain, capable de révéler la lumière dans la nuit du présent.

Vanitas contemporaine : la nature morte comme introspection

Reprenant le genre classique des Vanitas, l’artiste lui donne une résonance contemporaine, en y inscrivant sa propre trajectoire de résilience. Objets familiers – chaises vides, téléphones anciens, tasses débordantes – deviennent des symboles de l’absence, de la solitude, mais aussi du désir d’échange et de réappropriation. Le tableau Me is another fait écho à Rimbaud, évoquant la rupture de l’unité du moi et la reconquête identitaire.

The Whisper of Appearances, 80 x 80 cm, oil on linen, 2024 © Laure Mary

De l’intime à l’universel : un art solidaire

Laure Mary ne se contente pas de raconter sa propre histoire. Elle engage son art dans une démarche solidaire : les bénéfices de son œuvre The Safe Place seront intégralement reversés à Solidarité Femmes, association qui l’a soutenue durant sa reconstruction. « Grâce à eux, j’ai trouvé des ressources, une écoute. Aujourd’hui, je veux que d’autres puissent en bénéficier, surtout celles qui n’ont pas les moyens de se sortir seules de la violence. »

Somebody’s Self-Portrait #2, 162 x 130 cm, oil on linen, 2025 © Laure Mary

Une voix féminine forte dans l’art contemporain

Formée à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon, lauréate de la commission arts visuels de la Cité Internationale des Arts à Paris, Laure Mary s’est imposée sur la scène internationale avec des expositions à Athènes, Chicago, Miami, Sydney, Séoul ou encore Hong Kong. Ses œuvres figurent dans des collections prestigieuses telles que la Hall Art Foundation (USA), le musée Thyssen-Bornemisza (Espagne), ou encore la Bunker Collection (USA).

Vision of Reality, 162 x 130 cm, oil on linen, 2025 © Laure Mary

Inspirée par Dorothea Tanning, Georgia O’Keeffe, Louise Bourgeois ou encore David Lynch, elle développe une esthétique du trouble, où le familier devient étrange et où la réalité, diffractée, ouvre sur des abîmes intimes. Son monde est fait de paradoxes : entre extase et détresse, entre cauchemar paisible et quête de liberté absolue.

It All Begins where It Ends, 130 x 195 cm, oil on linen, 2025 © Laure Mary

Avec It All Begins When It Ends, Laure Mary signe une exposition bouleversante, mais résolument tournée vers l’espoir. Une invitation à regarder en face les blessures, mais aussi à croire en la capacité de l’art à guérir, à relier, à éveiller. Son œuvre, à la fois introspective et universelle, résonnera profondément avec toutes celles et ceux qui ont connu la perte de soi, et qui, dans l’obscurité, cherchent une lumière.

The Kingdom of Artifice, 120 x 120 cm, oil on linen, 2025 © Laure Mary

L’exposition est visible à la Richard Heller Gallery de Los Angeles, du 22 février au 29 mars 2025. Une date à ne pas manquer pour découvrir un travail dont la sincérité et la force créative marquent durablement le regard.

Here is Elsewhere, 120 x 120 cm, oil on linen, 2025 © Laure Mary

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