Giorgio Armani a clôturé la Fashion Week de Milan, ce dimanche 24 septembre, sous un tonnerre d’applaudissement.
Giorgio Armani, l’empereur silencieux de l’élégance est décédé à 91 ans
Milan a perdu son plus précieux orfèvre. Giorgio Armani s’est éteint à 91 ans, laissant derrière lui un empire colossal et une vision de l’élégance qui marquera à jamais l’histoire de la mode.

Le dernier seigneur de l’allure
Né en 1934 à Plaisance, Armani avait ce talent rare de transformer l’épure en puissance. Dès sa première veste déstructurée, en 1975, il bouleverse l’ordre établi. Le costume s’assouplit, l’allure respire, les corps se libèrent. L’homme moderne se dessine dans ses lignes fluides, la femme s’émancipe dans des tailleurs souples qui refusent l’armure pour préférer la liberté. Ce fut sa révolution silencieuse : un art du vêtement qui ne crie jamais, mais qui demeure.

Armani et le cinéma, une romance éternelle
Très tôt, Hollywood tombe sous son charme. Richard Gere dans American Gigolo, Sean Connery et Kevin Costner dans Les Incorruptibles, Leonardo DiCaprio dans Le Loup de Wall Street. Ses costumes deviennent des personnages à part entière, icônes d’une élégance cinématographique. Comme lui-même aimait à le dire : « Mon idée de l’élégance est née en regardant des films. » Armani fut le couturier des étoiles, habillant les acteurs, mais aussi les rêves.

Le minimalisme devenu empire
De ses débuts auprès de Nino Cerruti à la fondation de sa maison en 1974, Armani ne cessa de bâtir. Mode masculine et féminine, haute couture, parfums, accessoires, décoration, hôtellerie : il avait compris avant tous que le style n’était pas un vêtement, mais un art de vivre. Son empire, toujours jalousement indépendant, compte aujourd’hui des centaines de boutiques dans le monde, et une signature reconnaissable entre toutes : cette alliance de rigueur et de sensualité, de sobriété et de raffinement.

Une élégance en héritage
Jusqu’à ses derniers jours, Armani ne cessa de créer, d’innover, de célébrer la beauté avec une obstination douce. Il répétait souvent : « L’élégance, c’est l’art de ne pas être oublié sans se faire remarquer. » Tout est dit. Son style n’était jamais tapageur, mais toujours inoubliable.
Dans son sillage, il laisse des silhouettes devenues mythiques, des parfums qui ont traversé les époques, et une philosophie du beau qui dépassait les tendances. Armani n’était pas seulement un couturier : il fut un architecte de l’allure, un poète du tissu, le dernier empereur de la mode italienne.
