Gaspard Cottance : La renaissance sensible d’une maison de beauté française

Une marque centenaire sortie des archives, une histoire d’amour et de recherche, et un parti pris rare : faire rimer efficacité, naturel et émotion. Rencontre avec le duo à l’origine de la résurrection de Gaspard Cottance, maison née en 1863 à Paris, retrouvée à Tokyo en 2018 et aujourd’hui reinventée autour de formules certifiées bio. de biotechnologies de pointe et d’un complexe exclusif – HBC6®️ – qui remplace l’eau par une synergie de plantes et de probiotiques.

Une maison réveillée par amour du beau et du bien fait ; des formules bio certifiées, ultra-concentrées, pensées pour performer sans agresser ; une esthétique patrimoniale contemporaine ; et une conviction simple, presque manifeste : élever la peau sans jamais la contraindre. Chez Gaspard Cottance, la science s’énonce en douceur — et la douceur, en preuves. Rencontre avec Julien et Sue Le Picard, co-fondateurs de cette marque visionnaire.

Vous présenter, et présenter la Maison en quelques mots ?

Nous sommes un couple d’entrepreneurs complémentaires par nature: Sue à la direction artistique et à la sensibilité des formes, moi au pilotage, aux opérations. En 2018 à Tokyo nous découvrons par hasard un coffret Gaspard Cottance. Nous remontons l’histoire d’un formulateur visionnaire qui, en 1863, créait la Pommade Mandarine à la Rose. Un soin naturel avant l’heure, appelé à être exporté dans le monde entier, une prouesse pour l’époque. Cette audace artisanale et scientifique nous a bouleversés: la Maison, quatre fois médaillée d’or aux expositions universelles, devait renaître. Notre ambition: préserver l’âme, moderniser la main. Garder l’esprit officinal, y adjoindre des preuves cliniques et une esthétique contemporaine.

Votre vision initiale ?

Trois axes indissociables : naturel intégral, efficacité mesurable, élégance sensorielle. Nos formules sont COSMOS ORGANIC, sans ingrédients controversés, et conçues pour performer sans compromis. Et un fil rouge : Primum non nocere. D’abord, ne pas nuire — à la peau, ni au monde.

La force Gaspard Cottance ?

D’abord la substitution de l’eau par HBC6®, un complexe exclusif plantes + probiotiques qui protège et rééquilibre le microbiome cutané. Ensuite, des concentrations actives exceptionnelles (61 à 97 % selon les formules) et un vrai travail de textures non occlusives — pensées aussi pour les peaux mixtes à grasses. Le reste est affaire d’émotion juste : parfums naturels composés à Grasse, packagings sobres et durables, codes patrimoniaux réinterprétés pour aujourd’hui.

Pouvez-vous nous parler de votre processus de recherche et de développement ? Quelle place attribuez-vous à la durabilité, au développement durable, aux ingrédients naturels ou bio, dans vos formulations ?

Nous travaillons avec des laboratoires partenaires (France/Japon), un auditeur externe qui challenge nos référentiels, et des fournisseurs traçables. Les actifs clés mêlent botanique, biotechnologies et green chemistry (stabilisation, vectorisation) — le tout au service du résultat clinique et de la tolérance.

La sélection d’ingrédients, votre “signature” ?

Double filtre : efficacité démontrable + naturalité certifiable. Nous privilégions les actifs botaniques brevetés, des post-biotiques utiles au microbiome, et des alternatives végétales aux molécules iconiques (ex. phyto-rétinol issu du pistachier, sans irritations). Et des matières au toucher noble : le soin commence au bout des doigts.

La place de l’expérience sensorielle ?

Centrale. Une peau engagée n’a pas à renoncer au plaisir. Textures fines, absorption nette, finis mats non “oily” : nous voulons la caresse, pas le masque. Des facialistes utilisent déjà nos soins en cabine — leur validation sensori-technique est précieuse.

Votre ligne inaugurale, en quatre essentiels ?

L’Essence Première, film intelligent hydratant/apaise/barrière + acide hyaluronique tri-moléculaire (le fameux glow sans maquillage). Le Sérum Originel, cellules de bleuet & vitamine C stabilisée pour relancer collagène et éclat. La Crème Concentrée, multi-corrections au phyto-rétinol : régénère, affine le grain, finit velouté et mat. Le Gel-Yeux Lumière, collagène végétal + actifs anti-cernes/poches pour lisser et réveiller le regard.

À qui parlez-vous ?

À celles et ceux qui veulent le meilleur des deux mondes : des formules pures et hautes performances, un résultat visible, une peau respectée. Une beauté authentique, qui révèle sans travestir.

Image de marque, design, storytelling : quelles intentions ?

Conjuguer héritage et ligne claire. Éviter la nostalgie littérale ; préférer la mémoire stylée. Typographies patrimoniales, or discret, volumes épurés, matériaux responsables — pour une présence silencieuse, immédiatement désirable.

Défis d’une jeune maison ?

Tenir notre cadre d’exigence. Chaque choix — actif, flacon, parfum — doit valider naturel + efficacité + traçabilité. Cela rallonge les cycles, renchérit parfois… mais fonde la confiance.

Distribution et expériences ?

Un réseau sélectif : facialistes, make-up artists, grands magasins et parfumeurs de niche partageant nos valeurs. L’international se construit (France, Allemagne, Asie). Un flagship arrivera quand nous pourrons en faire un lieu de rituel : diagnostics, cabines, gestes hérités réinventés.

Et demain, où va le skincare de luxe ?

Vers la clean tech : naturalité aug­mentée par la science, personnalisation raisonnée, preuves claires. Nous y sommes déjà : HBC6®, alternatives végétales aux rétinoïdes, actifs stabilisés utiles, pas d’esbroufe.

Une innovation à venir ?

De nouvelles itérations autour du microbiome et des textures ultra-légères à haute charge active. Toujours dans notre triangle : pureté, performance, plaisir.

Votre définition du luxe ?

La vérité qui dure — des objets, des gestes, des senteurs qui traversent le temps. Le temps incarné : celui du savoir-faire, de la mise au point, du soin bien fait. Le luxe, c’est le temps rendu visible sur la peau.