De Bijenkorf, l’enseigne de luxe qui propose une sélection inspirante, unique et originale, accroît sa présence en ligne avec de nombreuses références dont de l’horlogerie, de la maroquinerie ou encore de la bijouterie, comprenant ainsi l’iconique maison française, Cartier.
Fondation Cartier : Le nouveau temple de la création contemporaine signé Jean Nouvel au cœur de Paris
Trente ans après avoir offert au monde son chef-d’œuvre de verre sur le boulevard Raspail, Jean Nouvel signe le retour tant attendu de la Fondation Cartier pour l’art contemporain.
Pour célébrer les quarante ans de l’institution, le groupe Richemont et Cartier Architecture & Construction lui confient la mission de repenser un lieu manifeste : un espace d’exposition au 2, place du Palais-Royal, où patrimoine et futur se répondent dans un dialogue de lumière, de matière et de mouvement.

© Jean Nouvel / ADAGP, Paris, 2025. Photo © Martin Argyroglo
Ce nouveau chapitre inscrit la Fondation dans le cœur vibrant du Paris historique, à la croisée du Louvre, du Conseil d’État et des jardins du Palais-Royal. Là où autrefois se dressait le Grand Hôtel du Louvre, puis les Grands Magasins du Louvre, Nouvel érige aujourd’hui un édifice d’un autre genre : un organisme vivant, où l’art et l’architecture respirent à l’unisson.


L’ingénierie du sensible
Concevoir un édifice mouvant au cœur d’un monument classé relevait de la prouesse. Sous la direction d’Yvan Ansermoz, les équipes de Cartier Architecture & Construction ont collaboré avec les meilleurs ingénieurs de ponts et de machineries scéniques pour créer un système de poulies et de câbles capable de déplacer des masses de 250 tonnes avec une précision au millimètre.
Huit moteurs synchronisés, un système de levage silencieux : la structure se transforme sans bruit, comme si l’architecture respirait d’elle-même. Jean Nouvel, fidèle à son approche du “construire l’inconnu”, dépasse la notion d’espace figé. Ici, tout peut bouger, tout peut se recomposer. Le sol devient scène, la paroi se fait passage, la lumière devient décor.
Dans ce jeu de transparences et de reflets, la pierre de Saint-Maximin dialogue avec le verre et l’acier recyclé. Le bâtiment s’ouvre à la ville, les arcades du Palais-Royal deviennent des seuils vers l’art. L’intérieur et l’extérieur ne sont plus des frontières, mais des souffles.


Exposition Générale : une renaissance
Pour inaugurer ce lieu d’exception, la Fondation Cartier dévoile une exposition manifeste : Exposition Générale.
Visible du 25 octobre 2025 au 23 août 2026, ce parcours monumental réunit près de 600 œuvres issues de la collection de la Fondation, dans une scénographie imaginée par le duo Formafantasma (Andrea Trimarchi et Simone Farresin).
Sous la direction de Grazia Quaroni et Béatrice Grenier, l’exposition retrace quarante ans de création contemporaine à travers plus de 100 artistes majeurs : Sarah Sze, Chéri Samba, Cai Guo-Qiang, James Turrell, Annette Messager, Matthew Barney, William Eggleston, Joan Mitchell, Damien Hirst, et bien d’autres.
Le titre, Exposition Générale, fait écho à celles organisées au XIXᵉ siècle dans les Grands Magasins du Louvre — des manifestations où innovation, artisanat et culture populaire se mêlaient dans un souffle d’avant-garde.
En 2025, la Fondation Cartier réactive cet esprit : un espace où l’art devient un miroir du monde, où les savoirs se croisent, où la beauté sert de trait d’union entre science et poésie.


Quatre récits pour explorer le monde
L’exposition s’articule autour de quatre grands chapitres, véritables cartographies poétiques du présent :
Machines d’architecture
Une exploration du geste de bâtir comme acte d’imaginaire. Des maquettes visionnaires, des anti-monuments, des architectures rêvées signées Alessandro Mendini, Junya Ishigami, Bodys Isek Kingelez ou Freddy Mamani, redéfinissent la ville comme espace utopique et sensoriel.

Être nature
Une ode au vivant, à la forêt et à la cohabitation des mondes.Des œuvres de Claudia Andujar, Raymond Depardon, Giuseppe Penone ou Luiz Zerbini tissent des liens entre l’humain et la terre, entre écologie et spiritualité. Le son des forêts de Bernie Krause envahit le sous-sol : une immersion sonore dans la symphonie du vivant.

Making Things
Un hommage au geste, à la main, à la matière. Entre céramique, textile, verre et peinture, des artistes comme Olga de Amaral, Jean-Michel Othoniel, Simon Hantaï ou Gérard Garouste redonnent à la lenteur et au savoir-faire leur dimension sacrée. La matière devient mémoire, la création devient trace.

Un monde réel
La science et la fiction se rejoignent dans un vertige poétique. De Sarah Sze à Panamarenko, de Mœbius à Paul Virilio, les œuvres convoquent la technologie comme nouvel espace de rêve. Entre data, cosmos et conscience, l’exposition interroge la place de l’humain dans un monde en mutation.

Un espace ouvert sur la ville
La Fondation Cartier ne se contente pas d’exposer : elle dialogue. Ses larges baies vitrées ouvrent l’art sur la place du Palais-Royal, abolissant la distance entre le musée et la rue. Comme autrefois les vitrines des Grands Magasins du Louvre, les façades invitent le passant à plonger dans la lumière.
À partir de 2026, le lieu s’enrichira de La Manufacture, un atelier pédagogique de 300 m² dédié à la transmission du geste artistique, d’un auditorium, d’une librairie d’art et d’un café créatif. Un lieu de culture, mais aussi de vie, où l’on viendra penser, apprendre, respirer.

Un manifeste pour la lumière et le temps
Jean Nouvel signe ici bien plus qu’un bâtiment : une philosophie de l’espace. L’architecture devient un art du mouvement, du visible et de l’invisible. En réinventant le musée comme organisme vivant, il redonne au regard sa liberté, à la ville son souffle, à l’art sa mobilité.
La Fondation Cartier au Palais-Royal s’annonce déjà comme l’un des plus grands rendez-vous culturels de 2025. Un pont entre mémoire et modernité, entre pierre et lumière, entre silence et invention. Un lieu pour sentir le monde autrement — dans sa fragilité, sa beauté et son éternel devenir.







