À flanc de colline, dans la région préservée d’Es Cubells, une villa semble s’arracher à la roche pour mieux se fondre dans la lumière méditerranéenne. Rigoureuse dans sa structure, mais profondément habitée par la douceur de ses intérieurs, cette demeure brutaliste conçue par l’architecte Antonio Baroncelli et habillée par Visionnaire redéfinit l’idée même de refuge à Ibiza.
Chez Yael Aflalo, fondatrice de Reformation : Une demeure new-yorkaise d’exception signée Festen Architecture
Dans le West Village, l’entrepreneuse Yael Aflalo s’offre un rêve d’architecte : une maison de six étages repensée par le duo français Festen Architecture, où la douceur du chêne et la sérénité du travertin dialoguent avec deux piscines — un luxe presque irréel au cœur de Manhattan.

Un havre caché entre deux mondes
Derrière une façade discrète du West Village, l’une des rares maisons new-yorkaises à abriter deux piscines se révèle comme un secret bien gardé. Imaginée par Harrison Green pour les aménagements paysagers, la cour s’ouvre sur un bassin d’une élégance presque méditerranéenne — une parenthèse de calme au milieu du tumulte urbain. À l’intérieur, l’espace s’étire sur près de 700 m² : un territoire de lumière, de textures et de lignes pures, où le luxe se fait silence.

Festen, la signature de l’épure
Pour orchestrer cette transformation, Yael Aflalo a fait appel à Charlotte de Tonnac et Hugo Sauzay, les architectes du studio Festen, connus pour avoir redéfini l’hospitalité européenne à travers des lieux mythiques tels que le Splendido Mare à Portofino ou l’Hôtel Balzac à Paris. Leur complicité avec la fondatrice de Reformation, née d’un premier projet commun à l’hôtel Les Roches Rouges, sur la Côte d’Azur, trouve ici un nouvel écrin.
« Ce qui m’avait marquée chez eux, confie-t-elle, c’est cette justesse : un équilibre entre espace, calme et sensualité. Rien de superflu, tout est pensé, respirant. »

Une maison comme un manifeste de style
Sous la direction conjointe de Festen et de Steven Harris Architects, la demeure a été repensée pour célébrer la lumière et la matière : parquets en chêne sur mesure, murs en chaux crème, rampes d’escalier coulées en Belgique, tête de lit laquée à Kyoto… Chaque détail reflète un artisanat du monde, choisi pour sa vérité et sa texture.

Dans le salon, un canapé en velours bordeaux dialogue avec une table basse en bronze martelé, tandis qu’une sculpture du Danois Tal R veille sous un halo de lumière naturelle.

Plus loin, la salle à manger s’ordonne autour d’une table Il Colonnato de Mario Bellini, entourée de chaises Kaare Klint, sous le regard d’un tableau de Sigmar Polke.

Le résultat ? Une atmosphère Mid-Century apaisée, où chaque pièce semble flotter dans le temps, comme si la maison avait toujours existé.
L’art de durer
« Notre objectif, explique Hugo Sauzay, était de créer un lieu qui traversera les générations, qui se patinera avec le temps. »

Cette vision se lit dans la constance des matériaux — travertin, bronze, laiton, fibres naturelles — et dans la distribution des espaces : un bureau bleu marine pour Ludvig Frössén, directeur artistique et époux de Yael, une pièce aux tons sable et végétaux pour elle, un étage lumineux pour leurs filles, baigné de teintes pêche.
La cuisine, ouverte sur le jardin, ancre la maison dans la vie quotidienne : conviviale, sans ostentation, mais baignée de raffinement.

L’élégance en héritage
Au fil des étages, l’intérieur mêle pièces vintage, mobilier sur mesure et œuvres d’art contemporain, choisies comme des confidences. Une lampe de Carlo Mollino, un tapis Nordic Knots, une suspension d’Alexandre Biaggi — chaque objet raconte un fragment de vie.
Dans la suite des invités, une terrasse végétalisée offre une vue poétique sur la skyline new-yorkaise, entre feuillages et gratte-ciel.
À travers cette maison, Yael Aflalo signe bien plus qu’un lieu de vie : une déclaration esthétique, où la mode, l’architecture et le temps se rejoignent dans une même quête — celle du beau, du calme, et de l’intemporel.



