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Ibiza Es Cubells : Découverte d’une villa brutaliste signée Antonio Baroncelli et Visionnaire

Date : 13 septembre 2025
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À flanc de colline, dans la région préservée d’Es Cubells, une villa semble s’arracher à la roche pour mieux se fondre dans la lumière méditerranéenne. Rigoureuse dans sa structure, mais profondément habitée par la douceur de ses intérieurs, cette demeure brutaliste conçue par l’architecte Antonio Baroncelli et habillée par Visionnaire redéfinit l’idée même de refuge à Ibiza.

© Robert Rieger

Plus qu’une maison, c’est un manifeste : 1 200 m² répartis sur plusieurs niveaux qui épousent le terrain, entre mer et jardins suspendus. Le béton, matière brute par excellence, devient ici le vecteur d’une poésie architecturale. Ses lignes radicales s’ouvrent sur des baies immenses qui dissolvent la frontière entre intérieur et extérieur, laissant entrer la lumière et le souffle du paysage.

© Robert Rieger

Quand la rigueur devient refuge

« Dans un espace qui aurait pu paraître austère, nous avons choisi de raconter une histoire de confort et de sensualité », confie Eleonore Cavalli, directrice créative de Visionnaire. Le mobilier n’est pas décor mais dialogue : la table Kerwan d’Alessandro La Spada, les chaises Eleanor de Giuseppe Viganò ou encore le canapé Babylon Rack deviennent autant de gestes organiques qui adoucissent la rigueur structurelle. Le choix des matières – lin, cuir, pierre polie, bois – reflète la nature environnante, invitant l’extérieur à pénétrer l’espace de vie.

© Robert Rieger

À l’extérieur, les piscines en cascade prolongent les lignes de la villa jusqu’au jardin, tandis que le mobilier outdoor – comme les chaises longues Foyl dessinées par M2Atelier – prolonge cette conversation entre architecture et paysage. Chaque élément semble respirer le calme, dans un équilibre subtil entre force et délicatesse.

© Robert Rieger

Un hommage à l’esprit méditerranéen

Pour Antonio Baroncelli, la villa s’ancre dans une continuité culturelle. « Nous nous sommes inspirés des archétypes méditerranéens – théâtre grec, domus romaine, jardin arabe – reformulés dans un langage contemporain », explique-t-il. Ici, l’architecture brutaliste s’élève moins comme une démonstration que comme une écoute du paysage. Elle épouse les reliefs, évite les interventions invasives, et choisit de dialoguer avec l’île plutôt que de l’imposer.

© Robert Rieger

La villa se dresse comme un organisme vivant, rythmé par les pleins et les vides, les masses et les transparences. Les espaces intérieurs s’ouvrent largement sur l’extérieur, comme dans le salon dont la baie vitrée de douze mètres disparaît entièrement dans la maçonnerie pour se fondre dans la mer et le ciel.

© Robert Rieger

Une maison habitée par le ciel

Mais au-delà de la matière et du design, la villa est traversée par une dimension spirituelle. Le commanditaire, passionné par la pensée de Rudolf Steiner, souhaitait une architecture guidée par les cycles cosmiques. Le plan s’inspire ainsi du signe astrologique Cancer : ses ailes incurvées rappellent des pinces ouvertes, sa structure suggère l’infini. Chaque détail, du choix des proportions à la lumière naturelle, vise à instaurer une harmonie entre le lieu, l’homme et l’univers.

© Robert Rieger

Un luxe à la fois sauvage et sensible

Cette villa d’Es Cubells incarne l’essence d’Ibiza : une île paradoxale, à la fois sauvage et sophistiquée, spirituelle et terrestre, rigoureuse et sensuelle. Refuge intime autant que demeure monumentale, elle transcende l’idée de simple résidence pour devenir un art de vivre, une expérience esthétique et émotionnelle.

© Robert Rieger

Ici, le béton brut ne s’oppose pas à la nature : il en révèle la beauté. Dans chaque texture, chaque ligne, chaque perspective, c’est une vision intemporelle qui s’affirme, celle d’un luxe qui ne cherche pas l’ostentation mais la vérité. Une beauté nue, méditerranéenne, éternelle.

© Robert Rieger

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