Tom Ford Automne/Hiver 2024 : Le nouvel eldorado du désir

Peter Hawkings a présenté la nouvelle collection automne hiver 2024 de Tom Ford ce soir à Milan, découvrez tous les looks du défilé.

Qui a dit que le porno chic était mort ? Certainement pas Tom Ford, anciennement à la tête de Gucci, Saint Laurent puis de sa marque homonyme, Tom Ford a réinventé la perception du sexy et de l’acceptable dans les milieux conservateurs. Aujourd’hui, il a laissé sa place à Peter Hawkings aux reines de la marque Tom Ford et le sexy n’a pas dit son dernier mot.

Perçus comme as-been pendant les années 2010 avec l’élan des bobos et d’une mode plus tournée vers les logos et le bling bling, le porno chic des années 2000 revient aujourd’hui sous forme d’un tailoring sexy, d’une sexualité assumée et d’une force époustouflante.

Le designer n’a pas froid aux yeux et bénéficie d’un soutien financier sans failles grâce aux lignes de parfums et de cosmétiques de la marque pour offrir du spectacle lors de ses défilés. Et dieu merci ! Depuis longtemps, maintenant, les maisons de luxe jouaient sur un fil tendu entre créativité et sécurité commerciale pour plaire aux plus grands nombres. Chez Tom Ford, ils n’ont pas peur de ça, l’univers est assumé, les filles dénudées, les hommes puissants et aventureux, une jet set prête à tous les excès pour s’amuser.

Robes à paillettes, à franges, transparentes au possible, les cuirs sont désirables, les vêtements sont près du corps, l’allure est guerrière, prêt à prendre d’assaut les dancefloor, manteaux de fourrure qui camoufle à peine les combinaisons ou robes de cristaux, vestes de tailleur à sequins, paillettes paillettes paillettes.

Mises une à une, les pièces ne sont pas si renversantes, mais l’allure créée est étourdissante, un condensé de pouvoir, un air hautain, une démarche endiablée. C’est ça la mode, lorsqu’un vêtement transcende sa simple raison d’être pour nous transporter dans un univers si particulier et attirant.

Un véritable tour de force prodigué par Peter Hawkings qui vient piocher dans l’essence même de la marque et ce qu’elle représentait, son origine. Il nous fait vivre un rêve avec une once de nostalgie dans une époque où tout semble interdit ou contrôlé. Au diable, la censure des réseaux sociaux, acceptons le corps tel qu’il est : sujet de tous les désirs, masculins comme féminin.