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Chennai : Découverte d’un penthouse signé Gowri Adappa où le temps suspend son geste

Date : 17 décembre 2025
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À l’est de l’Inde, sur les hauteurs lumineuses de Chennai, un appartement s’est réinventé en refuge calme, presque méditatif. Sous la main de l’architecte et designer Gowri Adappa, ce vaste penthouse de 325 m² a quitté la rigidité de son plan d’origine pour devenir un paysage intérieur fluide, habité par la lumière, les matières et une certaine idée du temps long.

© Phosart Studio

Ici, rien ne cherche l’effet. Tout murmure. Les lignes mid-century dialoguent avec l’artisanat indien, les textures racontent une histoire patiente, et chaque espace respire avec une clarté nouvelle. Plus qu’une rénovation, il s’agit d’un dépouillement maîtrisé : faire moins, mais mieux.

Une architecture pensée comme un souffle

L’appartement, autrefois cloisonné, s’ouvre désormais dans une succession de seuils délicats. Les frontières entre espaces publics et privés s’estompent sans jamais disparaître. La circulation devient intuitive, presque organique. La lumière glisse d’une pièce à l’autre, révélant des perspectives superposées, des profondeurs calmes, une sensation d’évidence.

© Phosart Studio

Gowri Adappa revendique une sensibilité moderniste nourrie de références mid-century, de détails industriels discrets et de clins d’œil subtils à la culture indienne. Rien n’est démonstratif. Tout est intentionnel. Le luxe, ici, naît de la justesse.

La matière comme langage

La palette chromatique se fait volontairement retenue : charbon, beiges poudrés, bruns sourds. Une gamme presque silencieuse, qui laisse la parole aux matériaux. Le noyer chaleureux, l’acier inoxydable brossé, le béton mat et la pierre finie à la main composent une partition tactile, profonde, rassurante.

© Phosart Studio

Chaque surface invite au toucher. Chaque finition révèle le geste humain. Beaucoup d’éléments ont été polis ou travaillés à la main, hommage discret à l’artisanat local, sans jamais basculer dans la nostalgie. Ce sont des matériaux qui savent vieillir, porter la patine du quotidien avec élégance.

© Phosart Studio

Un intérieur habité, jamais figé

Le mobilier mid-century, choisi pour ses proportions basses et ses lignes sculpturales, s’inscrit naturellement dans cet écrin indien. Une chaise longue vintage de Le Corbusier dialogue avec des menuiseries sur mesure en bois massif. Les pièces ne cherchent pas à s’accorder parfaitement : elles conversent. Elles partagent un même langage sans jamais se répéter.

© Phosart Studio

Les tapis, eux aussi, jouent un rôle central. Tissages anciens, kilims et pièces contemporaines ponctuent l’espace, apportant chaleur, profondeur et mémoire. Ils ancrent les volumes, adoucissent les lignes et invitent à s’attarder.

© Phosart Studio

La lumière comme matière vivante

Dans le salon, un mur en blocs de verre diffuse une lumière mouvante, presque aquatique. À la tombée du jour, il devient lanterne. Les ombres se dessinent, les reflets glissent, et l’espace change d’humeur sans effort. Un détail à la fois nostalgique et résolument contemporain, fidèle à cette tension subtile entre passé et présent qui traverse tout le projet.

© Phosart Studio

La cuisine, habillée d’acier inoxydable, assume une esthétique plus industrielle, mais reste étonnamment chaleureuse. Les étagères ouvertes, les proportions maîtrisées et les jeux de reflets lui confèrent une légèreté inattendue, loin des clichés fonctionnels.

© Phosart Studio

Des chambres comme des sanctuaires

Dans la suite parentale, le rythme ralentit encore. Deux chambres réunies donnent naissance à un espace ample, presque cérémoniel. Le lit, bas et généreux, devient point d’ancrage. Les matières naturelles, les lignes simples et la lumière filtrée composent un refuge apaisant, propice au silence.

© Phosart Studio

La salle de bains attenante prolonge cette sensation de spa intime : pierre, bois, courbes douces et objets choisis avec parcimonie. Ici, tout invite à la lenteur.

© Phosart Studio

Quand l’ancien et le nouveau cessent de s’opposer

Plantes en pot, sculptures discrètes, stores en bois : les détails sont rares mais justes. Ils n’encombrent jamais l’espace, ils l’accompagnent. Gowri Adappa signe un intérieur qui rappelle une vérité essentielle : lorsque les proportions sont justes, que les matériaux parlent et que la lumière circule, il n’est pas nécessaire d’en faire trop.

Dans ce penthouse de Chennai, le passé et le présent ne s’affrontent pas. Ils coexistent, paisiblement. Et dans cette conversation silencieuse naît un luxe profond : celui d’un lieu qui apaise, qui dure, et qui laisse le temps faire son œuvre.

© Phosart Studio

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