Le monde de la mode s’apprête à accueillir un nouvel acteur de poids sur les podiums de la haute couture. Hermès, emblématique maison de luxe française, a officiellement annoncé son ambition de faire son entrée dans ce secteur d’exception d’ici 2026 ou 2027. Une décision qui marque un tournant dans l’histoire de la maison, déjà réputée pour son savoir-faire exceptionnel dans la maroquinerie et le prêt-à-porter. Cette annonce survient alors que la marque a enregistré une croissance impressionnante de +15% en 2024, portant son chiffre d’affaires à 15,2 milliards d’euros.
Sotheby’s Paris : Le tout Premier sac Birkin de Jane Birkin aux Enchères
Il est de ces objets qui transcendent le statut de simple accessoire pour devenir légende. Le tout premier sac Birkin — celui-là même imaginé pour Jane, muse aux paniers débordants et à la grâce nonchalante — s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Ce prototype fondateur, sculpté dans un cuir noir profond, sera mis aux enchères par Sotheby’s Paris en juillet prochain.
Événement rare, précieux, presque sacré : jamais auparavant ce sac d’origine, unique en son genre, n’avait été proposé à la convoitise du monde. Car ce Birkin-là n’est pas un sac parmi d’autres, pas même un Birkin parmi les Birkins. Il est le premier souffle, l’instant inaugural de ce qui allait devenir l’une des créations les plus désirées — et les plus inaccessibles — de la maroquinerie contemporaine.

Commandé en 1984 par Jean-Louis Dumas, alors à la tête d’Hermès, en réponse à une conversation aérienne avec Jane Birkin elle-même, ce sac a été pensé pour répondre à un mode de vie : libre, effervescent, désordonné avec grâce. Il porte les marques de cette vie — ses initiales gravées, une bandoulière non amovible, des traces d’adhésifs, de voyages, d’années passées à accompagner une femme qui n’a jamais vraiment cherché à être une icône, mais l’est devenue malgré elle.

Un sac vivant, imparfait, terriblement humain.
À l’heure où les Birkin atteignent des sommets vertigineux dans les salles des ventes, ce prototype originel s’annonce comme une licorne du monde de la mode, selon Morgane Halimi, directrice internationale du département sacs et mode chez Sotheby’s. Aucun prix indicatif ne sera communiqué publiquement — les enchères, comme le sac, relèvent du domaine du confidentiel, de l’intime.

Exposé pour la première fois en Europe chez Sotheby’s Paris l’automne dernier, puis à Hong Kong, le sac a suscité une émotion rare, comme si, à travers lui, on touchait un fragment de mémoire collective. Après un détour par New York en juin, il reviendra à Paris du 3 au 9 juillet avant de trôner, pièce maîtresse de la vente « Fashion Icons » qui s’ouvrira le 10 juillet.
Ce sac n’est pas simplement un objet. Il est une trace vivante de Jane, de son élégance bohème, de cette époque où le style se faisait sans effort, avec des rêves en bandoulière. Il est, plus que jamais, la promesse qu’un sac peut contenir bien plus que des effets personnels — une vie, une histoire, une époque.
