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La villa brésilienne de Lenny Kravitz : Une symphonie de nature et de lumière

Date : 6 juin 2025
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Dans cette oasis reculée du Brésil, l’artiste a composé l’une de ses plus belles partitions : un lieu habité, vibrant, qui transcende les genres et les époques pour faire dialoguer l’âme et la matière.

© Réalisation Kirsten Matira / Photos : Mayer Rus

Dans un recoin secret du Brésil, lovée au creux des montagnes de l’État de Rio de Janeiro, s’étend une ferme qui semble avoir été touchée par la grâce. Une ancienne plantation de café du XVIIIe siècle, autrefois silencieuse, a trouvé une nouvelle voix : celle de Lenny Kravitz. Artiste aux mille facettes, icône du rock et esthète insatiable, il y a semé une vision douce, instinctive, aussi bucolique qu’empreinte d’élégance bohème.

© Réalisation Kirsten Matira / Photos : Mayer Rus

Son histoire avec ce lieu débute comme un poème improvisé. Un détour de dernière minute, une vallée enchantée, une brève escale qui devient un long séjour. Face aux montagnes embrumées, aux ruisseaux chantants, aux troupeaux paresseux et aux forêts luxuriantes, le tumulte de la célébrité s’éclipse. Là, Lenny apprend à écouter autrement : le bruissement des feuilles, le souffle du vent, le calme qui s’installe en soi. « J’allais devenir fermier », confie-t-il avec une tendresse presque naïve.

© Réalisation Kirsten Matira / Photos : Mayer Rus

La propriété est vaste, vivante, généreuse. Plus de 300 hectares où l’homme redessine sans effacer, caresse l’existant sans le dompter. Il y transforme les dépendances de pierre en lieux de vie pluriels : maison d’amis, salle de sport, studio d’enregistrement. Chaque bâtiment est une respiration, une ponctuation dans le récit qu’il tisse entre passé colonial et modernité rêveuse.

© Réalisation Kirsten Matira / Photos : Mayer Rus

Au fil des mois, les murs s’ouvrent à la lumière. Fini les papiers peints défraîchis et les lourds meubles d’époque : place aux matières naturelles, aux espaces clairs, à l’âme qui circule librement. Les pièces se peuplent de trésors choisis : mobilier brésilien signé Sergio Rodrigues ou Jorge Zalszupin, fantaisies personnelles comme un piano transparent ou des tentures de Paco Rabanne, ou encore les propres créations de Kravitz Design. L’esthétique se fait instinctive, métissée, généreuse – à l’image de celui qui l’a pensée.

© Réalisation Kirsten Matira / Photos : Mayer Rus

Rien ici ne semble figé. L’artiste expérimente, assemble, tente, se ravise parfois. Comme en musique, c’est dans le silence entre deux notes que l’harmonie s’installe. Il invite aussi ses amis artistes à peindre des fresques sur les murs, végétales et vibrantes, comme autant de clins d’œil au monde sauvage alentour. L’intérieur devient prolongement du paysage, écho du vivant.

© Réalisation Kirsten Matira / Photos : Mayer Rus

Il ne s’agit pas seulement de décor, mais de résonance. Car cette ferme, Lenny Kravitz ne la façonne pas comme un décor de cinéma. Il l’écoute. Il en respecte la force tellurique, la mémoire enfouie, l’âme organique. « Il y a ici une énergie que le design ne peut ni imiter ni remplacer », dit-il. Alors, il accompagne plutôt qu’il ne transforme, il met en scène sans travestir.

À travers ce refuge, Lenny Kravitz signe sans doute l’un de ses projets les plus personnels : une symphonie discrète entre nature et création, un lieu de lenteur et de lumière, un morceau de terre où le luxe se mesure au silence, au souffle, au ciel ouvert. Une ode à la paix retrouvée – celle que l’on cueille loin du monde, les pieds nus dans l’herbe, l’esprit grandi par la beauté simple de ce qui est.

© Réalisation Kirsten Matira / Photos : Mayer Rus

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