Le défilé Saint Laurent pour la saison Printemps/Été 2025 a su capturer l’essence de l’élégance sophistiquée tout en réinterprétant les codes classiques de la maison. Sous la direction créative d’Anthony Vaccarello, la collection a célébré l’héritage d’Yves Saint Laurent en proposant une garde-robe à la fois audacieuse, sensuelle et intemporelle.
Saint Laurent Printemps/Été 2023 : Sensualité, mystère et dangerosité
Présentée comme à son habitude sur l’esplanade du Trocadéro en face de la Tour Eiffel, la nouvelle collection de Saint Laurent printemps été 2023 par Anthony Vaccarello est à découvrir.
Lors d’un show spectaculaire comme d’habitude (peut-être n’est-ce plus tant spectaculaire que ça l’était) Anthony Vaccarello a dévoilé son meilleur travail jusqu’ici, en effet cela fait maintenant trois défilés que le designer se surpasse, transmet avec brio l’héritage de Monsieur Saint Laurent et comprend réellement l’essence même de la maison si connue à travers le monde.
Inspirée par la radicale danseuse et chorégraphe moderne américaine, Martha Graham qui disait « Pour moi, le corps dit ce que les mots ne peuvent pas dire”. C’est une réussite et vérité chez Saint Laurent avec un rapport au corps extrêmement expressif. Le vêtement est une véritable vitrine de ce que le corps veut exprimer. Comme avec des épaules d’un volume absurde ou des robes moulantes d’une attirance folle ou encore des capuches qui témoignent d’un ras-le-bol et d’un besoin de solitude.
Lointaine est l’époque où les collections d’Anthony Vaccarello étaient inspirées par son prédécesseur Hedi Slimane. Le designer a, comme qui dirait, fait page blanche de ce passé pour se concentrer uniquement sur l’héritage modernisé de monsieur Yves.
Référence incessante aux collections des années 70 et 80 où Vaccarello a puisé des longueurs ras du sol, des capuches qui sont devenues emblématiques de la marque ou encore, mais cette fois plus subtile, la palette de couleurs, tout droit venue des Polaroïds d’anciennes collections qui aujourd’hui se découvrent en bruns doux, violets, camel, olives et taupes et bien sûr noir parce que, qu’est ce que serait Saint Laurent, sans noir. Un noir profond qui dit tant de choses, un noir sensuel qui rappelle tant de souvenirs égarés, un noir qui impose un respect dès que le regard est posé dessus.
Évidemment, même chez Saint Laurent les tendances des années 2000 apparaissent, transparences, cut-out par-ci par là, brassières en veux-tu en voilà. On ne peut que parler des accessoires, ou plutôt de leurs absences, en effet aucun modèle n’avait de sacs, peut-être est-ce un signe que la maison veut se focaliser sur le prêt-à-porter. Les bracelets omniprésents depuis maintenant deux saisons sont un signe qu’ils sont désormais indispensables aux poignées de tous à chacun.
