Point d’orgue de l’année dans le monde de l’art, l’édition 2023 du salon international Art Basel de Miami Beach a de nouveau rencontré le succès escompté, avec des promesses ambitieuses pour les prochaines années.
Paris+ Art Basel : Retour sur une première édition pleine de succès
L’édition inaugurale de Paris+ par Art Basel a rassemblé 156 galeries. Retour sur cette édition marquée par les ventes et une forte participation collectionneurs et d’institutions internationales.
La première édition de Paris+ par Art Basel a fermé ses portes le dimanche 23 octobre. La semaine fut longue en ventes, accueil du public et professionnels. Quelque 40 000 visiteurs ont passé les projets du Grand Palais Éphémère cette semaine, preuve d’une édition particulièrement dynamique grâce à une programmation bien travaillée et un large choix d’activité, conférence, exposition en plein air et stand attractifs.
Rassemblant 256 galeries à travers le monde dont 61 exposants ayant des espaces en France, l’édition renforce la place de la France dans le monde en tant que capitale culturelle et pas particulièrement de l’art contemporain. L’exposition a rassemblé des galeries venues d’Europe, d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord et du Sud et du Moyen-Orient, rassemblant une offre inégalée d’art.
“Je crois que cette semaine marque un véritable point d’inflexion pour la communauté artistique en France, un point où les acteurs culturels de Paris se sont réunis pour présenter collectivement, sur la scène mondiale, le meilleur de ce que la ville a à offrir. L’effervescence qui règne dans les halls et dans tout Paris témoigne du nouvel élan de la ville et de l’esprit de collégialité qui a rendu possible l’extraordinaire succès de cette première édition”.
– Clément Delépine, directeur de Paris+ par Art Basel.
Le succès de cette édition peut s’expliquer par l’étroite collaboration des organisateurs avec les institutions culturelles de Paris, les expositions en plein air, grand succès, sont par exemple le fruit cette collaboration. Les ventes ne se sont pas arrêtées, on peut compter un tableau de Kehinde Wiley (actuellement exposé à Orsay) pour 880.000 euros, un Joan Mitchell à plus de 4,5 millions chez David Zwirner, un Giacometti à 2,7 millions chez Kamel Mennour, un George Condo à 2,6 millions chez Hauser & Wirth, un Christopher Wool à 1,5 million chez Luring Augustine. Les ventes dépassent souvent les 5 ou 6 zéros, une aubaine pour les galeristes.
La foire a accueilli le président français Emmanuel Macron, la ministre française de la Culture Rima Abdul Malak, ainsi que Brigitte Macron, présente lors de la première journée publique de la foire. Art Basel fut félicité maintes fois pour avoir, avec brio, réinventé une foire internationale d’art contemporain à Paris. Quel succès pour une première dans une ville française, quand tant de questions se sont posés sur la capacité d’Art Basel d’assurer la continuité du travail effectué par les organisateurs de la FIAC.
Le directeur mondial d’Art Basel, Marc Spiegler annonce être ravis de cette première édition malgré le peu de temps donné pour l’organiser, des collectionneurs du monde entier sont venus, représentant les plus grandes collections privées et musées au monde.
Questionné sujet de la foire Kamel Mennour, galeriste incontournable de Paris a dit, “ce fut un honneur de participer à la première édition parisienne d’Art Basel, après avoir participé à tous les sites de la foire pendant de nombreuses années de succès. La qualité et le nombre d’importants collectionneurs internationaux sont restés élevés et nous avons placé plusieurs œuvres dans des collections importantes dans les premières heures d’ouverture de la foire.”
Reste à savoir quelle seront les répercussions pour la foire de Bâle, en Suisse, elle aussi organisée par Art Basel. En effet les collectionneurs du monde entier sont aujourd’hui tentés de ne venir qu’à Paris, haut lieu culturel et artistique en plus d’être une des plus belles villes au monde, « Paris et ses palaces sont tellement plus glamour, plusieurs de mes collectionneurs ne sont pas sûrs d’y retourner » note un marchand.