La première édition de la MIRA Art Fair, consacrée à l’art contemporain latino-américain, vient de s’achever, marquant un tournant dans le paysage artistique parisien. Du 18 au 22 septembre 2024, la Maison de l’Amérique Latine a accueilli cet événement novateur, qui a su allier un modèle de foire intime et exclusif avec une sélection minutieuse d’œuvres provenant de 24 galeries internationales. MIRA s’est donnée pour mission de célébrer la diversité et la richesse de l’art latino-américain, tout en intégrant les enjeux de durabilité au cœur de son projet.
Edgar Plans : Une vive peinture chromatique
L’artiste visuel et contemporain espagnol Edgar Plans raconte, à travers une peinture vive au style naïf et où la matière prend toute son importance, son imaginaire.
Connu pour ses nombreux personnages qui inondent le marché de l’art – dont certains commencent à coter sous le marteau -, l’artiste espagnol Edgar Plans vivant et travaillant à Gijon mérite d’être mis sous le feu des projecteurs. Né en 1977, Plans confie volontiers ne pas savoir quand il commencé à peindre et encore moins pourquoi. Usant de crayons et de cire afin de décorer les murs de sa maison d’enfance, il débute sa formation artistique et académique au sein de l’atelier du peintre José Maria Ramos, où il apprend les techniques de base du dessin et de la peinture, fers de lance de son travail avant de rejoindre dans les années 1990 l’Université d’Oviedo, afin d’approfondir sa technique et ses connaissances en histoire de l’art.
A l’instar d’éminents artistes hispaniques tels que Oriol Maspons, Muntadas, Juan Ugalde ou Francisco Berna, Edgar plans présente des travaux où se mêlent des dessins et des peintures plein de vivacité au sein desquels la couleur et la matière – assez dense – donnent tout leur caractère à ses oeuvres. Après son passage dans l’atelier de Ramos, l’artiste ressent un besoin de vivre seul ses expériences devant ses toiles afin de les corriger par lui-même. Il loue alors l’ancien atelier de Nicanor Pinole, un important artiste asturien et débute son introspection et son voyage imaginaire et personnel, raconté dans ses vives peintures chromatiques. Enfantin, son style très coloré, expressif et vivant prend racine dans le street art, qu’il considère comme une discipline libre, exempt de tout formalisme académique. Comme il l’explique très bien, « une toile n’est jamais blanche aux yeux d’un artiste, c’est le miroir de ses idées », un dictat qui résume parfaitement la synthèse de son art spontané, émotionnel et passionnel.