Dans les salons feutrés et chargés d’histoire de l’Automobile Club de France, l’automobile s’est offert, le temps d’une soirée, un éclat de fête et de célébration. À l’occasion des Automobile Awards 2025, rendez-vous devenu incontournable, constructeurs, designers, ingénieurs et passionnés ont vu se dessiner le palmarès d’une année exigeante, marquée par les mutations profondes de l’industrie. Parmi les trophées remis, celui de la Supercar de l’Année, distinction que Luxe.net, en tant que partenaire du prix, a eu l’honneur de remettre : un moment suspendu pour saluer une vision rare de l’automobile, où la performance se fait art et la maîtrise, émotion. Une évidence s’est alors imposée avec naturel : la Ferrari 296 Speciale, incarnation absolue d’une supercar pensée comme une œuvre de précision et de désir.
Speciale, un mot chargé de promesses
Il y a des noms qui portent en eux une promesse. Speciale est de ceux-là. Chez Ferrari, cette appellation n’est jamais anodine : elle signe une vision radicale de la performance, une quête presque obsessionnelle de l’essentiel. Héritière spirituelle des Stradale, Scuderia et Pista, la 296 Speciale ressuscite ce vocabulaire avec une intensité rare. Plus légère, plus affûtée, pensée pour le circuit tout en restant homologuée pour la route, elle incarne une forme de luxe exigeant, débarrassé du superflu.
La mécanique comme art de précision
Sous sa silhouette sculptée par la fonction, la Ferrari 296 Speciale déploie une mécanique d’orfèvre. Son V6 biturbo, doté de bielles en titane, s’allie à une partie électrique revue à la hausse pour atteindre 880 chevaux. Soixante kilos ont été effacés, la garde au sol abaissée, l’aérodynamique ciselée par la piste, les suspensions recalibrées avec la précision d’un instrument de haute horlogerie. Le résultat ne se lit pas seulement dans les chiffres, mais se ressent dans le geste : un tour de Fiorano exécuté en 1’19, deux secondes plus rapide qu’une 296 GTB, comme une signature silencieuse de maîtrise.
Le prix Supercar, une philosophie consacrée
En décernant à la Ferrari 296 Speciale le Prix de la Supercar 2025, les Automobile Awards célèbrent bien plus qu’une victoire technique. Ils consacrent une philosophie : celle d’une performance pensée comme un art, où chaque choix raconte une intention claire, presque intime. Ici, la puissance ne s’affiche pas comme un excès, elle se distille dans la précision, dans l’équilibre, dans la cohérence absolue entre forme et fonction.
À côté de la Ferrari 296 Speciale, consacrée vainqueur, la BYD Yangwang U9 Xtreme a créé la surprise en décrochant le titre de Révélation, incarnant une hypercar électrique aussi radicale qu’inattendue. Le Coup de Cœur du jury est revenu à la Lamborghini Temerario, première berlinette hybride rechargeable de la marque, symbole d’un passage assumé vers une nouvelle ère sans renoncer à l’émotion brute. Alpine, Maserati ou encore Lamborghini ont ainsi dessiné un plateau d’exception, où chaque proposition racontait une vision singulière de la performance ultime.
Les Automobile Awards 2025, miroir d’une industrie en mouvement
La soirée des Automobile Awards 2025 a déployé un panorama complet et nuancé de l’automobile contemporaine, révélant plus de soixante distinctions dans les salons chargés d’histoire de l’Automobile Club de France. Des constructeurs généralistes aux marques de prestige, des équipementiers aux acteurs de la mobilité de demain, chaque trophée est venu saluer une facette de l’innovation, du design ou de l’engagement. Renault s’est imposée comme Marque de l’Année et a remporté le Grand Prix du public avec la spectaculaire R5 Turbo 3E, tandis qu’Alpine, Dacia et Citroën ont marqué l’édition par la cohérence de leurs propositions. BMW et Mercedes ont été distinguées à plusieurs reprises, notamment pour leurs avancées en matière d’électrification, de design et de connectivité, confirmant leur rôle moteur dans la transformation du secteur.
Du côté des prix technologiques et industriels, les équipementiers ont occupé une place centrale. Bosch a décroché le prix de l’Équipement de l’Année pour son système d’alerte de véhicule circulant à contresens, Michelin s’est illustré dans plusieurs catégories, du pneu à l’innovation green, tandis que Valeo, ZF et Pirelli ont été salués pour des solutions mêlant intelligence artificielle, performance et sécurité. À l’autre extrémité du spectre, des prix dédiés à la mobilité décarbonée, solidaire ou douce ont mis en lumière Micro et sa Microlino, Anod et son approche du deux-roues électrifié, ainsi qu’une association récompensée par le Trophée Roole de la mobilité solidaire. Dans la catégorie Connected Car, Range Rover SV Black s’est imposée comme la référence absolue, incarnant une vision du luxe connecté où la technologie se fond avec subtilité dans une expérience de conduite feutrée et intuitive. À ses côtés, la BMW iX3, saluée comme Révélation, et le XPENG G6, Coup de Cœur du jury, témoignent d’une nouvelle génération de véhicules où l’intelligence embarquée devient un véritable langage de sophistication.
Mais au sein de cette constellation de machines d’exception, la Ferrari 296 Speciale s’est imposée avec une évidence silencieuse. Non par excès ou démonstration, mais par précision. Allégée, affûtée, pensée comme un instrument de pilotage plus que comme un objet de domination, elle incarne une idée rare de la supercar moderne : celle où la technologie s’efface au profit du ressenti, où chaque choix technique devient un geste d’orfèvre.
Dans un secteur confronté à des mutations profondes, ce prix Supercar résonne comme un manifeste discret. Il affirme qu’au-delà des ruptures énergétiques et des bouleversements industriels, la haute performance demeure un langage d’excellence, un terrain d’expression pour l’émotion, la rigueur et la beauté du geste. Avec la 296 Speciale, Ferrari ne se contente pas de remporter un trophée : la marque italienne trace une trajectoire, claire et inspirée, vers une performance plus consciente, plus maîtrisée, et profondément désirable.