C’est un éclat rare, presque irréel, qui baignait la Bourse de Commerce – Pinault Collection ce mardi après-midi à Paris. Inondée de lumière naturelle — un luxe inhabituel pour un défilé Saint Laurent — la rotonde transformée en écrin aquatique accueillait la dernière proposition d’Anthony Vaccarello pour l’homme. Dans ce cercle parfait, les porcelaines flottantes de l’artiste Céleste Boursier-Mougenot tintaient doucement, comme une rêverie sonore, prélude à un voyage suspendu entre la rive gauche et les dunes bohèmes de Fire Island.
Saint Laurent Automne-Hiver 2020 : Ode à une bourgeoise excentrique
Connu pour ses scénographies spectaculaires, Anthony Vacarello nous laissait hier soir bouche bée devant une collection automne hiver 2020 à couper le souffle.
Ambiance feutrée au dessus des fontaines du Jardin du Trocadéro. Au sein d’une structure entièrement faite de miroirs, la moquette beige instaure une ambiance feutrée qui rappellerait presque les premiers défilés de Monsieur Saint Laurent. En effet, seules des taches de lumières blanches présentes sur le cat walk laissent apparaitre les mannequins, devenues de véritables James Bond girls.
La femme de cet hiver sera bourgeoise et complètement rock chez Saint Laurent. Anthony Vaccarello nous présente des looks classiques: les blouses à lavallières sont de rigueur. Cependant, il reste fidèle à son style assez provocateur. Ainsi, des jeux de transparence sont opérés sur ces derniers souvent accompagnés de jupes et bermudas en latex faisant très Seventies.
Cette collection est une explosion de couleurs et de matières mettant en avant des pièces incontournables du vestiaire féminin. Un véritable hymne à la féminité. Les chaussures sont à la fois classiques et rock. Les vestes emblématiques, tout droit inspirées des archives, sont mises au goût du jour. Les bijoux oversized sont des pièces coutures à part entière.
« J’ai voulu retrouver cet équilibre (…) qui définit la modernité du style Saint Laurent, entre la maîtrise de la rigueur et l’abandon du plaisir. » précise-t-il à nos confrères du Vogue Paris.
