Cette saison le défilé homme Loewe porte son dévolu autour d’un ensemble d’objets créés par certaines des voix artistiques les plus singulières du XXe siècle.
Loewe Printemps/Été 2024 : L’art d’innover
Jonathan Anderson a présenté la collection printemps été 2024 de Loewe cet après-midi, remplie de nouveautés comme à son habitude.
Un front row rempli de célébrités, Troye Sivan, Emma Chamberlain, et tant d’autres. Loewe est une marque espagnole qui, sous l’égide Jonathan Anderson a su réinventer la mode et ne cesse d’innover collections après collections.
Deux mannequins s’élancent, couverts de maille XXL recouvrant leurs bras, boutons dorés et allure cocooning. De quoi rassurer les invités pensants avoir fait le déplacement en vain. Pas d’inquiétude, l’ennui n’est pas au programme.
La collection se poursuit, les pantalons sont anormalement hauts, non pas le taille haute ordinaire, mais plutôt le pantalon volé a son papa lorsque l’on était petit et que l’on pouvait remonter jusqu’aux oreilles. Après tout, pourquoi pas, ce qui plaît, c’est l’imprévisible, le mémorable, ce qui sort de l’ordinaire, et ça, on ne le trouve que chez Loewe. Une transformation du vêtement pas si sordide que ça, on allonge par-ci, on enlève par là, et l’on joue avec humour sur les codes du classique, de l’acceptable.
D’autres looks s’enchainent, comme un vent de fraicheur, on a l’impression de redécouvrir la mode, redécouvrir le vêtement, comme un renouvellement de ce qui a pu se faire auparavant, chose très forte à l’heure où tout le monde s’inspire de tout, l’heure où toutes les collections se ressemblent, l’heure où l’on ne crée plus de tendance, on se contente de les suivre bêtement.
Travail du cuir, des imprimés, des matières, des silhouettes, la taille est déplacée, le drapé réinventé, en bref un petit chef-d’œuvre, la collection parle d’elle-même, les pièces sont pourtant classiques, mais toutes avec un, je ne sais que de perversion qui les rend si désirables.
Chez Loewe, le vestiaire est une chambre d’enfant, rempli de jouets que l’on modifie, que l’on casse et que l’on reconstruit. Une belle leçon de mode, les vêtements sont des jeux et il ne faut pas oublier de s’amuser.
Crédit photos : Vogue Runway
