Issey Miyake Printemps/Été 2023 : Hommage, danse et conte de fée

Présentée au Paris Event Center avec tout le gratin mode du monde entier la collection a débuté avec un hommage au défunt Issey Miyake, disparu en août dernier.

Une Forme Qui Respire,
Pétrir, sculpter et former.
Avec les mains et le corps entier,
Afin de faire naître une forme nouvelle et libre.
(…)

Issu des notes distribuées lors du défilé, ce poème résume assez bien l’ambiance de la collection. Une ambiance par ailleurs pas des plus évidentes à cerner puisque seulement quelques mois auparavant, le créateur de la marque, Issey Miyake lui-même nous a quitté. Nouvelle douloureuse pour le monde de la mode qui le vénérait.

Une grande salle, deux sculptures gonflables blanches, une brise d’air, un silence, la mélodie d’Imagine de John Lennon, des écrans géants avec une image du créateur en noir et blanc. Les écrans disparaissent, le show peut commencer.

Les mannequins se déplacent presque aléatoirement dans l’immense salle. Et comme habituellement, la poésie commence, un mouvement, une couleur, une forme libre, qui épouse et libère le corps tout en ne faisant qu’un avec lui. C’est la force d’Issey Miyake, de comprendre le corps, de le respecter, de lui laisser de l’espace pour s’exprimer en total accord. Du vert néon, un rouge vif, un vert amande, un magenta léger, un lilas, un bleu doux, et un vert électrique. De la couleur, beaucoup de couleur, toujours travaillée et dispersée avec parcimonie entre des touches de noir, de blanc et de beige.

Les robes sont présentées avec des multiples types de plis, en longueur en largeur, bouffants, plats, pointus, arrondis, nul autre n’aurait pu y arriver.

La collection se conclut avec deux robes, l’une noire avec un imprimé blanc et l’autre blanche avec un imprimé noir. Un imprimé de corps telle une statue grecque, un corps qui se laisse dessiner, mais qui ne se montre pas, un corps subtil, un romantisme flagrant.