Si plus de 7 personne sur 10 portent maintenant des lunettes pour corriger un trouble de vision, elles se sont imposées bien au-delà du simple dispositif médical pour devenir un incontournable accessoire de luxe et de mode.
Paris Fashion Week Homme Automne/Hiver 2023 : Le tailoring est au pouvoir
La Fashion week homme de Paris s’est achevée dimanche, entre présentations et défilés, maisons établies et jeunes designers, retour sur une saison haute en émotion.
L’apothéose de la mode c’est Paris, le centre de la mode c’est Paris, n’en déplaise aux collègues new yorkais, milanais ou londoniens. Personne ne détrônera Paris et cette saison encore, c‘est chose prouvée.
Cette saison, nombreux ont été les jeunes designers à presenter leurs collections à Paris, sous forme de présentations ou de défilés. Les jeunes talents étaient présents pour prouver que la créativité ne s’éteint jamais, et que des créations sont toujours les bienvenues.
Parmi les créateurs prometteurs de la scène parisienne, nous pouvons nommer Jeanne Friot qui a secoué le microcosme mode, faisant figure de digne successeur de Vivienne Westwood, Feng Chen Wang qui a su mêler avec perfection héritage et savoir chinois dans une collection toute en détails : noeuds traditionnels, mailles aux imprimés de paysages, un travail minutieux et admirable. Nous pouvons aussi mentionner Wales Bonner qui, lors d’un défilé à l’hôtel d’Evreux présenta une collection pleine de cohérence alliant tailoring et sportswear chic, un style preppy 2.0 tout à fait moderne et attirant.
Parlons en de ce tailoring, il était l’élément phare de cette saison, présent dans toutes les collections ou presque. L’éternel uniforme masculin a été revisité en passant de l’oversized chez Hed Mayner, aux épaules cigarettes chez Dries Van Noten, aux inspirations des 50s chez Dior, en passant par la folie des rayures et carreaux chez Kenzo.
Ce tailoring sert aussi de point de repère et de contraste tout à fait frappant entre les maisons optant pour un look traditionnel et recherchant une coupe parfaite comme chez Hermès, Wooyoungmi ou encore Officine Générale et d’un autre coté, les designers plus avant-gardistes qui utilisent cette pièce si iconique pour la détourner au service d’une réflexion profonde sur l’uniforme « standard » masculin comme chez Bianca Saunders, Comme des Garçons, ou encore Yohji Yamamoto.
La jeunesse créative ré-interprète les codes quand les maisons devenues institutions réinterprètent leurs histoires. Saint Laurent en est l’exemple parfait avec un travail de recherche et de perfection sur l’élégance parisienne si cher aux yeux de Mr Saint-Laurent. Louis Vuitton ne cesse de prendre inspiration dans l’univers que dis-je, l’aura de Virgil Abloh quant à chez Dior c’est aussi à Mr Saint-Laurent que l’on rend hommage en puisant dans son court passage dans la maison.
Que serait une Fashion week masculine sans parler de ces designers qui bousculent sans relâche les codes de la masculinité, Louis Gabriel Nouchi qui ne cesse de promouvoir une inclusivité sans tabous ni oubliés, Ludovic de Saint Sernin à qui l’on doit l’homme sexy et attractif, qui se dénude et se pavane, Rick Owens qui ne dément pas de son homme anticonformiste terrifiant et ténébreux.
En somme une saison pleine de talents, de références au passé, de réflexions sur la norme, sur l’allure et le confort, le vestiaire et le costume, le classique et l’excentrique, le conservateur et le précurseur.
